La demande d’autorisation pour ce recours collectif a été déposée le 30 décembre 2024 au palais de justice de Montréal et vise Tim Hortons, Starbucks et Second Cup pour les frais « supplémentaires » que ces bannières demandent pour l’ajout de produits non laitiers. à leurs différentes boissons.
Second Cup facture 0,80 $ de plus pour l’ajout d’un substitut laitier à ses boissons. Dans le cas de Starbucks, l’entreprise a ajouté les mêmes frais, mais ce n’est plus le cas depuis le 7 novembre 2024.
De son côté, Tim Hortons a ajouté 0,50 $ de plus à la facture pour l’ajout de substituts laitiers. Elle a toutefois retiré ces frais de son menu depuis le dépôt de la demande d’autorisation pour le recours collectif.
Selon le recours collectif, qui doit être autorisé par un juge de la Cour supérieure du Québec, ces frais sont « disproportionnés, abusifs, inacceptables et abusifs, et n’ont aucun rapport avec le coût sous-jacent de la fourniture de substituts non laitiers ».
« S’ils mettent 200 millilitres de lait dans un café au lait et qu’à la place du lait ils mettent un substitut qui leur coûte moins cher, alors que le lait est encore dans leur réfrigérateur, c’est du vol ! Parce qu’ils font payer le beurre et l’argent, c’est une double charge injustifiée», soutient l’avocat qui supervise l’action collective, Joey Zukran, du cabinet LPC Avocats.
Selon les coûts présentés dans les documents déposés au palais de justice, les substituts laitiers (soja, amande, avoine et noix de coco) se vendent entre 0,21 $ et 0,23 $ les 100 millilitres, tandis que le lait est affiché à 0,23 $ les 100 ml.
«Un rapport qui a été réalisé par Sylvain Charlebois, professeur à l’Université Dalhousie à Halifax, conclut de manière exhaustive que le prix des substituts aux produits laitiers est moins cher que les produits laitiers au Québec», souligne M. Zukran.
Les chiffres de Journal de l’Association canadienne de gastroentérologie de l’Université d’Oxford affirment que 44 % des Canadiens sont intolérants au lactose, souligne l’action collective.
De plus, selon les estimations des recours collectifs, environ 5 % de la population canadienne suit un régime végétalien.
Le recours collectif concerne « tous les consommateurs au Canada qui, depuis le 30 décembre 2021, se voient facturer un substitut non laitier lors de l’achat d’une boisson Second Cup » et chez Tim Hortons.
Pour les consommateurs qui ont payé un supplément pour des alternatives laitières chez Starbucks, la transaction doit avoir eu lieu entre le « 30 décembre 2021 et le 7 novembre 2024 ».
Alors que Tim Hortons se vante de vendre plus de « cinq millions de tasses de café chaque jour », que 44 % de la population ne tolère pas les produits laitiers et qu’environ 50 % des personnes intolérantes prennent leur café noir, le collectif d’action affirme que l’entreprise en a vendu 1,1 million. tasses de café par jour avec des « coûts disproportionnés ».
Ces « frais abusifs » représenteraient des profits supplémentaires de 550 000 $ par jour, ce qui correspond à des marges supplémentaires de 602 250 000 $ par année pour Tim Hortons.
Chez Second Cup, ajouter 0,80 $ à la facture pour un matcha latte moyen représente une augmentation de 13,33 % par rapport au prix d’un produit laitier, qui est de 6 $.
Le 7 novembre, Starbucks a annoncé « une grande nouvelle concernant les substituts laitiers » : ses clients aux États-Unis et au Canada n’auront plus « à payer un supplément pour personnaliser leur boisson avec un substitut laitier ».
Le recours collectif demande des remboursements compensatoires pour les sommes excédentaires dont les montants exacts seront déterminés par la Cour supérieure si l’action est acceptée.