Imagerie avancée qui découvre les métastases cachées

Imagerie avancée qui découvre les métastases cachées
Imagerie avancée qui découvre les métastases cachées

La recherche révèle que près de la moitié des patients atteints d’un cancer de la prostate à haut risque, auparavant classés comme non métastatiques par l’imagerie conventionnelle, souffrent en réalité d’une maladie métastatique lorsqu’ils sont évalués par une technique d’imagerie avancée, tomographie par émission de positons d’antigène membranaire spécifique de la prostate (PSMA-PET).

  • L’imagerie « PET » ou tomographie par émission de positons permet de mesurer l’activité métabolique de l’organe en 3D à partir des émissions produites par les positrons résultant de la désintégration d’un composé radioactif préalablement injecté.
  • Le PSMA est un ligand faiblement radioactif qui, lorsqu’il est injecté dans la circulation sanguine, se lie à l’antigène spécifique de la prostate (PSA).
  • La TEP permet d’évaluer l’absorption du PSMA dans les cellules cancéreuses de la prostate et donc de localiser d’éventuelles métastases ;
  • En revanche, l’imagerie traditionnelle sous-estime, dans de nombreux cas, l’ampleur de la propagation du cancer. Contrairement à l’imagerie conventionnelle, qui ne fournit que des détails anatomiques, le PSMA-PET propose une imagerie fonctionnelle qui révèle l’activité biologique du cancer, ce qui peut améliorer considérablement la définition du stade de la maladie.

L’auteur principal, le Dr Jeremie Calais, directeur du programme de recherche clinique dans la division de théranostic translationnel de la faculté de médecine David Geffen de l’UCLA, résume : « Notre étude démontre le rôle essentiel de l’imagerie PSMA-PET dans la détermination précise du stade. du cancer de la prostate, avec un possible impact significatif sur les décisions thérapeutiques ».

Meilleur diagnostic, meilleure décision thérapeutique

Cette technologie d’imagerie avancée joue un rôle essentiel dans la restadification du cancer.

Adoption clinique du PSMA-PET dans certains centres de traitement a considérablement modifié le paysage diagnostique, mais les décisions de traitement restent souvent basées sur les résultats d’essais cliniques qui n’ont pas intégré cette technique d’imagerie avancée pour la sélection des patients. Il reste donc une grande marge de progrès thérapeutique.

L’étude Une étude transversale rétrospective post hoc est menée ici à partir des données de 182 patients atteints d’un cancer de la prostate récurrent à haut risque, initialement diagnostiqués comme limités à la prostate et participant à l’essai EMBARK. L’essai clinique avait déjà démontré que l’ajout d’enzalutamide, un type de traitement hormonal, au traitement par privation androgénique améliorait considérablement la survie sans métastases. Cependant, mené à l’aide d’imagerie conventionnelle pour classer les patients, l’essai avait très probablement sous-estimé l’étendue de la maladie dans certains cas. Dans la nouvelle analyse,

  • Le PSMA-PET peut détecter des métastases cancéreuses chez 46 % des patients, même si l’imagerie traditionnelle n’avait détecté auparavant aucun signe de propagation du cancer chez ces mêmes patients ;
  • toujours sur la base du PSMA-PET, 24 % des patients présentaient même 5 lésions ou plus manquées par l’imagerie conventionnelle.

Ces données initiales remettent en question l’interprétation des résultats d’études précédentes, telles que celles de l’essai EMBARK, et soutiennent l’inclusion du PSMA-PET pour la sélection des patients dans les essais cliniques. Cela souligne également la nécessité de réévaluer les stratégies thérapeutiques pour de nombreux patients.

« Nous sommes convaincus que le PSMA-PET continuera à faire progresser la stadification du cancer de la prostate et à guider les thérapies personnalisées. »

 
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