Faire du vélo de montagne sur les sentiers en hiver nécessite de respecter certaines normes bien différentes de celles qui s’appliquent durant les autres saisons de l’année. La neige et la glace, parfois, sont des éléments qui peuvent modifier considérablement le comportement du véhicule.
Pour obtenir des réponses sur les normes et les comportements à respecter pour profiter pleinement de votre activité, j’ai discuté avec le directeur des opérations de la Fédération québécoise des clubs quad, Bruno Boucher.
« Dans nos normes, un chemin fait cinq mètres de large. Avec la nouvelle loi, les véhicules autorisés peuvent mesurer jusqu’à 66 pouces de largeur, comme les « côte à côte ». Cela fait que parfois les chemins sont un peu étroits», explique l’expert.
« Les passionnés doivent toujours garder à l’esprit cette norme importante lorsqu’ils voyagent sur un sentier hivernal. »
Le poids, un problème
Selon lui, l’un des problèmes majeurs est le poids de ces véhicules qui sont plus gros et plus lourds.
« Selon la loi, le poids maximum accepté sur nos sentiers est de 950 kilos, soit 2 100 livres. Ce sont des véhicules lourds et il faut en tenir compte. Donc, selon la façon dont les clubs ouvrent leurs sentiers, cela peut devenir problématique pour ces véhicules plus lourds. S’il s’agit de sentiers d’hiver situés sur des bases de sentiers existantes, cela ne pose aucun problème. La glace et la neige ne seront alors pas trop épaisses. Les surfaceuses seront plutôt équipées de grattoirs, un peu comme ceux qu’utilisent les autoroutes pour ouvrir les routes», précise M. Boucher.
Les choses se compliquent lorsque des sentiers sont aménagés dans des champs agricoles.
« A cette époque, les clubs sont obligés de conserver une surface enneigée, pour ne pas nuire aux récoltes. Si la surface de neige est suffisamment grande, dès qu’il y a une vague de douceur, elle peut s’effondrer. Si jamais le conducteur a le malheur de placer une roue à l’extérieur du chemin, la neige n’étant pas compactée, il peut s’enliser », prévient le directeur des opérations.
Ce dernier recommande de ne jamais partir en randonnée seul avec ce type de véhicule plus lourd.
« Il ne faut pas rêver en couleurs. Si vous traversez les champs avec un véhicule aussi lourd, vous risquez de rester coincé. En semaine, lorsque les sentiers sont peu fréquentés, la personne peut rester coincée longtemps. »
L’année dernière, comme il n’y avait presque pas de neige pendant l’hiver, il n’y a pas eu vraiment de problèmes.
« En fin de compte, les seuls endroits où il y avait de la neige dans les champs étaient sur les sentiers. La couverture neigeuse était mince. Il ne faut cependant pas se fier à ces conditions, qui ne sont pas les mêmes lors d’un hiver normal. Les gens achètent souvent un véhicule gros et lourd, sans penser aux conséquences sur la circulation en hiver. Le reste de l’année, c’est comme ça. Nous conseillons aux gens de conduire en hiver avec le véhicule le plus léger possible. »
Cet hiver
Nous vivons actuellement un hiver un peu particulier. Après la douceur du temps, l’hiver revient en force, avec le froid et la neige.
«J’invite les amateurs à vérifier attentivement l’état des sentiers avant de partir en randonnée», explique l’expert. Actuellement, dans certaines régions, il y a plus de neige, tandis que dans d’autres, il y en a très peu. Les gens devraient donc consulter l’application iQuad ou la carte des conditions des sentiers afin de savoir à quoi s’attendre avant de prendre une décision sur une destination. »
Avant de partir en randonnée hivernale, vous devez vérifier votre véhicule.
« Les composants électriques comme la batterie et le démarreur doivent être en bon état, comme l’ensemble du système électrique, car par temps froid, tout est davantage mis à rude épreuve. Pour les pneus, il est préférable d’avoir des crampons qui offriront une meilleure traction dans les différentes conditions que les gens rencontreront. Ces détails sont très importants. C’est la différence entre une bonne randonnée et une randonnée problématique. »
