AA/Nice/Feïza Ben Mohamed
Le président français Emmanuel Macron a accusé, lundi, lors de la conférence des ambassadeurs, certains « dirigeants africains » d’avoir oublié de dire « merci » à la France pour son engagement dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.
« Je dis cela pour tous les dirigeants africains qui n’ont pas eu le courage, vis-à-vis de leur opinion publique, de le porter, aucun d’entre eux ne serait aujourd’hui avec un pays souverain si l’armée française n’était pas déployée dans cette région. et j’ai une pensée sincère pour nos soldats qui ont parfois donné leur vie et se sont battus pendant des années », a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : « Nous sommes partis parce qu’il y a eu des coups d’État, parce que nous étions là à la demande d’États souverains qui avaient demandé à la France de venir. A partir du moment où il y a eu des coups d’État, où l’on a dit “notre priorité n’est plus la lutte contre le terrorisme, c’est ceci ou cela”, la France n’avait plus sa place, parce que nous ne sommes pas les auxiliaires des putschistes, donc nous sommes partis. »
Emmanuel Macron assure que la France « a choisi d’avancer en Afrique » en se penchant sur ses « relations passées » en matière « mémorielle, culturelle ».
“Nous facturons, nous l’assumons, nous nous disons la vérité, mais nous ne cédons rien à la désinformation et à l’ingérence”, a poursuivi le président français.
Après la question des relations entre la France et l’Afrique, Emmanuel Macron a abordé la question de l’immigration, qui constitue l’un des points de tension avec de nombreux pays.
A cet effet, il indique que les Français « ne comprennent plus » que des individus « dangereux » soient retenus sur leur sol et qu’ils veulent « pouvoir les expulser » mais qu’ils « ne sont pas repris par certains pays d’où ( la France) devrait délivrer des visas sans conditions.
Concernant la situation en Ukraine, il a appelé Kiev « à mener des discussions réalistes sur les questions territoriales », estimant qu’elle seule est capable de les mener à bien.
Emmanuel Macron s’en est également pris à Elon Musk concernant les positionnements politiques qu’il diffuse sur ses réseaux sociaux.
« Il y a dix ans, et si on nous avait dit que le propriétaire de l’un des plus grands réseaux sociaux au monde soutiendrait un nouveau mouvement international réactionnaire et interviendrait directement dans les élections, y compris en Allemagne ? Qui l’aurait imaginé ? », a-t-il demandé devant les ambassadeurs qu’il a accueillis à l’Elysée.
Enfin, alors que Donald Trump a été réélu à la tête de la présidence américaine, le locataire de l’Elysée a assuré que « le président Trump a un allié solide en France, un allié qu’il ne méprise pas, qui a des volontés claires, qui croit en l’Europe ». ».
Pour rappel, Emmanuel Macron reçoit chaque année les ambassadeurs en poste à Paris pour leur présenter les axes prioritaires de sa politique étrangère.
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