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Parc Masset : c’est à la population de décider !

Un avis sur l’achat de la propriété Zep par la Ville de Genève.

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Alexandre Wisard, ancien conseiller communal Ville de Genève

Publié aujourd’hui à 18h33

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Le canton, déjà très dense dans sa zone constructible, poursuit son urbanisation à un rythme rapide. Dans la Ville de Genève, le site de l’ancienne caserne des Vernets au PAV dévoile ses premiers bâtiments très massifs. Dans le quartier de la gare des Eaux-Vives – avenue de l’Amandolier, des immeubles s’élèvent et transforment définitivement un paysage autrefois dominé par le végétal. La densification accélérée pose la question de nouveaux espaces publics, corollaire de l’urbanisation, sans lesquels on deviendra fou. Dans le même temps, le réchauffement climatique et les étés caniculaires qui en résulteront, qui deviendront récurrents, accroissent le besoin de fraîcheur et de ressourcement.

Bien sûr, les grands parcs remplissent cette fonction, mais la Ville de Genève vit de son passé en matière de parcs, dont la plupart ont fait l’objet de donations ou d’acquisitions il y a plus d’un siècle. Hormis le parc Hentsch de 3,5 hectares à Châtelaine offert à la Ville par le banquier éponyme en 2016, et celui de la plage des Eaux-Vives de 4 ha avec son biotope aquatique, créé par le Canton en 2019, rien n’a été fait. depuis. Projet emblématique lancé il y a plus de huit ans par Forum Jonction, le futur parc de la Pointe de la Jonction n’est toujours pas en construction, même si ses propriétaires/décideurs sont Mme Perler et M. Hodgers…

Le réaménagement des quais bordant le port des Eaux-Vives et des Pâquis représente une opportunité unique d’offrir à la population de nouveaux espaces publics enfin accueillants, dotés d’infrastructures (buvettes, vestiaires, toilettes) propices à l’accès à l’eau, qui permettraient étendre avantageusement les parcs existants. Le magistrat centriste Barazzone a lancé en 2017 un concours de projets, qui présentait des pistes intéressantes. A ce jour, seul le secteur du Quai Wilson a fait l’objet d’un suivi sous la forme d’un nouveau concours attribué en 2023. Malheureusement, le projet gagnant retenu par la Ville de Genève est irréalisable, d’autant plus qu’il concrétise le fond du le lac !

Toutes ces considérations plaideraient en faveur de l’acquisition par la Ville de Genève de ce qui reste de la campagne massetienne et de son hôtel particulier du XVIIIe siècle. Mais c’est oublier que les autorités municipales n’ont pas de projet concret pour reconvertir cette prestigieuse demeure très contrainte par la protection du patrimoine. Le reste du domaine peut difficilement être aménagé en parc compte tenu de la topographie, à l’exception de la zone plate bordant l’avenue d’Aïre.

Au-delà de cela, cette acquisition constitue un contre-feu bienvenu au maigre bilan des magistrats Verts de la Ville, surtout depuis le récent refus populaire de la passerelle du Mont-Blanc. Dans un contexte aussi précipité, flou et coûteux, on parle encore de 22 millions de francs alors que la Ville de Genève prévoit des budgets dans le rouge pour les huit prochaines années, sa population doit pouvoir décider démocratiquement !

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