Le Centre pénitentiaire et correctionnel (MAC) de Ziguinchor est en pleine tourmente. La mort brutale d’Ibrahima Konté, détenu de 41 ans, a suscité une vague d’indignation parmi ses codétenus, qui réclament des réponses claires. Tandis que l’administration pénitentiaire parle d’une maladie mortelle, ses codétenus parlent d’une mort « mystérieuse », dénonçant des conditions de détention déplorables et une gestion opaque.
Une mort entourée de zones grises
Selon L’Observateur, le drame s’est produit hier vers 14h35. Ibrahima Konté, originaire du village de Djiboughère (département de Bignona), a été transporté d’urgence à l’hôpital de la Paix à bord d’un fourgon MAC. A son arrivée, les médecins n’ont pu que constater son décès. Le corps inerte du détenu a été déposé à la morgue à 14h43, mais ses codétenus remettent en question la version officielle.
“Il était en parfaite santé ce matin-là”, ont déclaré des détenus à L’Observateur, exprimant leur colère et leur inquiétude. « Sa mort est brutale et plonge toute la prison dans la tourmente. Nous demandons une enquête indépendante et une autopsie pour comprendre ce qui s’est passé. »
Un climat de peur et de panique
Ce décès a provoqué une véritable vague de panique au sein de la prison. Selon L’Observateur, certains détenus, déjà fragilisés par les conditions de détention, craignent pour leur propre sécurité. La surpopulation et la vétusté des établissements sont au cœur de leurs revendications.
« Nos cellules ressemblent aux cales des navires négriers. Nous vivons entassés, privés de dignité et de droits fondamentaux », ont dénoncé les prisonniers.
Un appel aux défenseurs des droits humains
Face à cette situation, les détenus ont lancé un appel désespéré aux organisations de défense des droits humains. « Aidez-nous à mettre fin à la surpopulation carcérale et aux traitements inhumains », implorent-ils, rappelant que la mort d’Ibrahima Konté illustre les échecs d’un système pénitentiaire sous pression.
Une enquête réclamée pour faire la lumière
Les raisons de l’arrestation et de l’incarcération d’Ibrahima Konté restent inconnues, mais sa mort soulève de nombreuses questions. Pour L’Observateur, ce drame relance aussi le débat sur la gestion des prisons au Sénégal, où la surpopulation et les conditions de détention sont régulièrement pointées du doigt.
Alors que l’indignation monte, les regards se tournent vers les autorités judiciaires et pénitentiaires. Une enquête indépendante sera-t-elle ouverte pour répondre aux questions des détenus et restaurer un semblant de confiance au sein du MAC de Ziguinchor ?
