« La loi spéciale, qui permettait de simplement prolonger celle de l’année dernière, n’est pas tenable. Nous ne voulons pas d’une France avec un service minimum » et « il nous faut un budget », insiste le ministre.
«Nous partirons des textes en discussion au Parlement»
Elle dit n’avoir « pas de lignes rouges mais des convictions fortes » : « il faut trouver un compromis et tout le monde doit faire un pas. Soyons clairs : ce budget ne sera ni celui de la droite, ni celui de la gauche, ni celui du centre. Ce ne sera pas le budget idéal d’un parti, ce sera celui du pays.» “La loi spéciale a été votée à l’unanimité, on peut trouver une majorité” sur le budget, selon elle.
« Nous partirons des textes en discussion au Parlement. Des éléments ont fait consensus, il serait absurde de ne pas les conserver. D’autres ont contribué à la censure : il faut en tenir compte, en discuter avec les forces politiques et amender significativement le budget », ajoute Mme de Montchalin.
« Tout le monde peut et doit épargner davantage »
“Par rapport au texte du Sénat, il nous manque encore plus de dix milliards d’euros d’économies”, estime-t-elle, appelant à rendre la dépense publique “plus efficace”. « Tout le monde peut et doit épargner davantage », selon elle.
“Je ferai des propositions pour que le déficit à fin 2025 ne dépasse pas significativement 5%” du PIB, alors que le précédent gouvernement visait 5%, après un dérapage attendu à 6,1% en 2024, résume-t-elle. Selon des informations de presse, le gouvernement vise cette année un déficit public de 5,4% du PIB.
« Nous n’avons pas de mesure économique totem », déclare Amélie de Montchalin, se disant « opposée aux mesures aveugles, au rabotage » et invitant au recours au « travail parlementaire » ou aux « institutions indépendantes comme la Cour de justice ». comptes qui offrent des économies.
Cotisation complémentaire sur les grandes entreprises
La ministre dit vouloir « conserver la contribution supplémentaire sur les grandes entreprises ainsi que la taxe sur les rachats d’actions » ainsi que « la taxe sur les billets d’avion ». En revanche, elle prévient : « pas de nouveaux impôts ni de hausses d’impôts qui pénaliseraient le pouvoir d’achat des classes moyennes. L’(augmentation de) la TVA n’est donc pas une option envisagée.»
Interrogée sur les efforts demandés aux collectivités, elle qualifie « le dernier accord qui prévoyait environ deux milliards d’euros d’économies » d’« accord courageux ».
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