Billet
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La disparition ce samedi du Saint-Sauveur, un bar antifa mythique du nord-est parisien, symbolise la disparition des lieux de socialisation dans toute la France. Souvenirs d’une culture essayant de survivre.
Ce samedi 4 janvier sera une journée sombre pour l’histoire sociale et festive de Paris. Le Saint-Sauveur, bar mythique du nord-est parisien (11 rue des Panoyaux, Paris 20e), rouvrira une dernière fois ses portes avant de les fermer dans la nuit de samedi à dimanche. Ce n’est pas seulement un lieu de gauche qui est en train de disparaître, pas seulement un refuge antifasciste, créé par le fondateur des Guerriers Rouges, Julien Terzics, décédé en juillet. C’est une institution qui est en train de disparaître, sinon dans les cœurs, du moins dans les rues de la capitale.
Mais la fin de Saint-Sauveur n’est qu’un autre coup dur porté aux lieux de socialisation populaires à Paris et au-delà. La gentrification fait son œuvre, poussant à la fermeture des commerces qui n’ont pas les modèles économiques adaptés à une ville qui est, certes loin de la caricature qu’en font la droite parisienne ou les « charognards », mais qui, du fait de l’augmentation des terres, rend la survie de ce qui n’est pas dans
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