Le safari de Joanie | Animaux locaux en vedette

(Saint-Jude) À bord de sa jeep colorée, Joanie Lamoureux parcourt le Québec pour faire découvrir aux enfants les animaux locaux. Le castor, le loup ainsi que de nombreuses espèces moins connues, comme la sterne arctique ou la mouche à scie, sont les vedettes de ce spectacle qui a remporté un prix Gémeaux en septembre. L’automne dernier, La presse assisté au tournage d’un épisode.

En cette journée ensoleillée d’automne, l’équipe de tournage de Le safari de Joanie est de passage en Montérégie. L’animal qu’elle va tenter d’observer aujourd’hui ? Le vautour. L’après-midi, elle se rendra à Otterburn Park dans l’espoir d’apercevoir cet oiseau de proie dans son habitat naturel. Mais d’abord, elle s’arrête à Chouette à voir, à Saint-Jude, où l’attend Vanessa L. Beauregard.

Le naturaliste de l’Union québécoise pour la réhabilitation des oiseaux de proie est bien soutenu. Gregory, un vautour noir, et Shaun, un urubu à tête rouge, sont à quelques pas, dans leurs cages respectives.

Alors que les caméramans s’installent, Joanie Lamoureux s’émerveille devant les deux spécimens. Il faut dire que cette amoureuse des animaux a un faible pour les bêtes à plumes. Lorsqu’elle n’est pas en tournage, elle s’occupe d’une quinzaine d’oiseaux de proie à la ferme pédagogique Guyon, à Chambly, en plus d’avoir deux crécerelles d’Amérique chez elle.

Celle qui détient une technique en santé animale et qui a travaillé plus de 15 ans au Parc Safari maîtrise très bien le sujet de l’épisode d’aujourd’hui. De fait, elle avoue ne pas avoir préparé de questions pour sa rencontre avec Vanessa L. Beauregard et ses compagnons ailés. « Pour ce matin, je n’ai rien lu sur l’urubu. Je le connais, l’urubu. Je vais poser mes questions comme mon cœur le sent », a-t-elle confié en entrevue avec La Presse, avant le début du tournage.

Cette spontanéité est, selon elle, un des éléments qui démarquent Le safari de Joanie des autres émissions jeunesse du genre.

« On est vraiment dans l’authenticité. Tout ce qui arrive, on le met dans l’émission. Mes pires réactions et mes pires jeux de mots, on va tout mettre dans le show. […] Nous aimons beaucoup l’humour, avec un ton parfois ironique et sarcastique. Les jeunes aiment ça», estime celle qui a participé à quelques séries télévisées, dont Les poilus.

Imprévisibilité

Puisque les stars du spectacle sont des animaux, il arrive que les scènes imaginées ne soient pas celles filmées, bien entendu. L’équipe est obligée de jongler avec l’imprévisibilité. C’est le cas ce matin alors que Shaun, l’urubu à tête rouge, prolonge son bain de soleil plutôt que de voler de station en station, un exercice destiné à stimuler son odorat. “Il y a beaucoup d’éléments qui le dérangent”, émet l’hypothèse de l’animateur, nommant la présence des caméras.

  • PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Le Vautour à tête rouge prend un bain de soleil…

  • PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    …puis participez à l’exercice destiné à stimuler leur odorat préparé par Vanessa L. Beauregard.

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Le défi est encore plus grand lorsque l’équipe de tournage se rend dans l’habitat naturel d’un animal. Rien ne garantit qu’elle pourra le voir et le filmer. En deux saisons, sont-ils déjà revenus bredouillettes d’une aventure ? Assez rarement, heureusement, répond Joanie Lamoureux. «Lors de la première expédition vers l’ours noir, nous ne pouvions rien voir nulle part», révèle-t-elle cependant. Une seconde expédition était nécessaire.

Dans le cas du coyote, l’équipe a dû faire preuve d’inventivité puisqu’elle ne pouvait pas voir le canidé dans la nature. “Mais voir un coyote de près, ce n’est pas forcément ce qu’on souhaite”, plaisante l’animateur. Nous sommes heureux que nos coyotes soient timides et restent à l’écart. »

« Nous avons trouvé des empreintes, des crottes, des cheveux, donc nous savions que nous étions sur le territoire des coyotes, mais nous n’en avons vu aucune », poursuit-elle. Des tournages supplémentaires ont été organisés au Parc Omega pour prendre des images de coyotes en captivité.

Focus sur les espèces québécoises

Joanie Lamoureux s’est déplacée aux quatre coins du Québec pour le spectacle. Pourquoi était-il important pour elle de se concentrer sur les animaux locaux ? « On parle du rhinocéros aux jeunes, mais on ne leur parle pas de la rainette faux-grillon qui disparaît de nos marais. Il y a ici des animaux pour qui ça va vraiment mal, mais c’est très rare qu’on discute de ces sujets. La salamandre des montagnes est moins mignonne que le panda. »

J’ai trouvé amusant de le ramener ici et de faire connaître des animaux moins connus.

Joanie Lamoureux, host of Le safari de Joanie

Si l’occasion se présentait, elle serait toujours partante pour tourner une saison de Le safari de Joanie ailleurs au Canada… ou même en Afrique. “Tous les animaux et leur situation sont importants”, déclare celle qui a grandi en écoutant les frères Kratt et leur émission populaire Zombomafo.

  • Vautour noir en vol

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Vautour noir en vol

  • Vautour noir en vol

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Vautour noir en vol

  • Vautour noir en vol

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Vautour noir en vol

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Après avoir filmé quelques envolées des deux urubu-turcs et discuté avec la naturaliste Vanessa L. Beauregard, l’équipe quitte le refuge pour continuer l’observation des urubu-turcs en pleine nature. Le safari sera-t-il réussi ? La réponse en mars lors de la diffusion de l’épisode.

Le safari de Joanie sera de retour sur les ondes de Télé-Québec le vendredi 10 janvier à 17 h. Les épisodes sont également disponibles sur le site Web et l’application du diffuseur.

Visitez la page du spectacle

 
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