En Corée du Sud, le président déchu continue de résister à son arrestation

Alors qu’un mandat d’arrêt a été émis contre Yoon Suk-yeol après sa tentative d’imposer la loi martiale, les services de sécurité présidentielle empêchent les enquêteurs de pénétrer dans sa résidence.

Publié le 01/02/2025 07:54

Mis à jour le 01/02/2025 08:27

Temps de lecture : 2min

Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol le 1er mars 2023 à Séoul. (JUNG YEON-JE / AFP)

Enfermé dans sa résidence officielle à Séoul, le président sud-coréen déchu Yoon Suk-yeol a résisté à son arrestation jeudi 2 janvier et pour la troisième journée consécutive, promettant de « Combattez jusqu’au bout » contre les autorités qui cherchent à l’interroger sur sa tentative ratée d’imposer la loi martiale.

Le Senior Corruption Investigation Bureau, qui centralise les enquêtes sur le coup d’État du 3 décembre, a jusqu’au 6 janvier pour exécuter le mandat d’arrêt émis par un tribunal de Séoul contre Yoon Suk-yeol. Il avait demandé ce mandat d’arrêt après que le président déchu ait ignoré trois convocations consécutives à un interrogatoire.

Après sa tentative d’imposer la loi martiale, Yoon Suk-yeol a été destitué par le Parlement le 14 décembre et est actuellement suspendu, en attendant que la Cour constitutionnelle valide ou invalide la destitution votée par les députés d’ici la mi-juin. Il reste sur le papier le président du pays, mais il fait l’objet d’une enquête pour « rébellion », un crime passible de la peine de mort.

L’ancien procureur de 64 ans ne manifeste cependant aucune contrition depuis son limogeage, allant jusqu’à envoyer un message de méfiance à l’égard de sa base. « La République de Corée est actuellement en danger en raison de forces internes et externes qui menacent sa souveraineté et des activités d’éléments anti-étatiques »» a-t-il écrit dans une lettre adressée à ses partisans.

Son équipe juridique a fait appel du mandat d’arrêt, arguant qu’il était « illégal et invalide ». Et les services de sécurité présidentielle ont jusqu’à présent empêché les enquêteurs d’y pénétrer, invoquant une loi interdisant les perquisitions dans les lieux contenant des secrets d’État sans le consentement de la personne responsable.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Enquête sur les liens terroristes avec l’attaque à la voiture bélier
NEXT L’Autorité palestinienne suspend la chaîne de télévision Al Jazeera en Cisjordanie