Les autorités sanitaires de la bande de Gaza s’inquiètent samedi de la situation critique dans le nord du territoire palestinien en guerre, après la détention, selon elles, par Israël du directeur d’un hôpital clé déclaré “hors service” par le Monde. Organisation de la santé. santé (OMS).
Publié à 7h28
Mis à jour à 11h10
Ce que vous devez savoir
- L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré samedi que l’hôpital Kamal Adwan, le dernier grand établissement de santé du nord de Gaza, mis hors service par un raid israélien, était « désormais vide » ;
- Depuis le 6 octobre, l’armée israélienne a intensifié son offensive terrestre et aérienne au nord de la bande de Gaza pour empêcher les combattants du Hamas de se regrouper ;
- En réponse à une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, l’armée israélienne a lancé une offensive dévastatrice contre la bande de Gaza ;
- Selon le dernier bilan du ministère de la Santé du gouvernement Hamas, 45 484 Palestiniens, principalement des civils, sont morts au total, dont au moins 48 en l’espace de 24 heures ;
- L’attaque du Hamas a causé la mort de plus de 1.200 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels.
Le ministère de la Santé du gouvernement Hamas à Gaza a affirmé que les troupes israéliennes avaient emmené « des dizaines de membres du personnel médical de l’hôpital Kamal Adwan » vers « un centre de détention pour interrogatoire », y compris le directeur du Dr Hossam Abou Matin.
Cet établissement fut le dernier grand hôpital opérationnel au nord de la bande côtière palestinienne. Il est désormais « hors service » après un raid israélien à proximité, a indiqué l’OMS.
« Les premiers rapports indiquent que des services clés ont été incendiés et détruits lors du raid. Soixante membres du personnel soignant et 25 patients sont dans un état critique », a souligné l’organisation internationale.
« L’occupation [israélienne] “Il a complètement détruit les infrastructures médicales, humanitaires et de secours dans le nord de Gaza”, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Défense civile de Gaza, Mahmoud Bassal, ajoutant que le chef local des sauveteurs avait également été arrêté.
Contactée, l’armée israélienne n’a pas immédiatement commenté ces arrestations. L’AFP n’a pas non plus pu contacter directement le directeur de l’hôpital malgré plusieurs tentatives.
“Cachette”
“L’armée a demandé à tous les jeunes hommes de se déshabiller avant de quitter l’hôpital et de se rendre dans une école qui lui sert de centre de détention et d’interrogatoire”, a déclaré Mohammad à l’AFP, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille par crainte d’être poursuivi.
“Les militaires nous ont posé des questions sur la résistance, le Hamas, les armes et les gens qui filmaient les bombardements et les destructions”, a ajouté l’homme de 48 ans.
Depuis le 6 octobre, l’armée israélienne a intensifié son offensive terrestre et aérienne dans le nord de la bande de Gaza pour empêcher les combattants du Hamas de se regrouper.
C’est dans cet objectif qu’elle a indiqué avoir lancé vendredi matin une opération à proximité de l’hôpital Kamal Adwan, qui joue un rôle crucial dans une bande de Gaza assiégée et dont les services de santé sont épuisés après plus d’un an de guerre.
L’établissement, dont le directeur prévenait déjà depuis plusieurs jours qu’il était visé, serait “utilisé comme cachette par des terroristes”, affirment les Israéliens, ce que le Hamas dément “catégoriquement”.
Samedi après-midi, Israël a annoncé avoir intercepté « deux projectiles » tirés depuis le nord de Gaza au-dessus de son territoire. Des sirènes ont été activées dans les régions de Jérusalem, du Néguev et de Shephelah.
“Crimes de guerre”
“La situation est catastrophique, il n’y a plus de services médicaux, d’ambulances et de secours dans le nord”, a déclaré samedi à l’AFP un témoin sur place, Ammar al-Barch, 50 ans. « L’armée continue ses raids sur l’hôpital et les maisons environnantes. On entend des tirs de drones et d’artillerie. »
Le ministère des Affaires étrangères de l’Iran, ennemi d’Israël, a condamné « l’attaque brutale perpétrée par des soldats du régime israélien », la considérant comme « le dernier exemple » de ses « crimes de guerre, crimes contre l’humanité et violations flagrantes des normes et lois internationales ».
La Défense civile de Gaza a également fait état de neuf morts lors d’une frappe israélienne samedi matin sur une maison du centre du territoire palestinien.
En réponse à une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, l’armée israélienne a lancé une offensive dévastatrice contre la bande de Gaza.
Selon le dernier bilan du ministère de la Santé du gouvernement Hamas, 45 484 Palestiniens, principalement des civils, sont morts au total, dont au moins 48 en l’espace de 24 heures.
L’attaque du Hamas a causé la mort de plus de 1.200 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels.