L’âge légal de la retraite passera de 65 à 66 ans à partir du 1er janvier. Les personnes nées après le 1er janvier 1960 devront donc travailler une année supplémentaire, tandis que celles nées avant resteront dans l’ancien régime.
Le relèvement de l’âge légal de la retraite a été décidé en 2015 par le gouvernement du Premier ministre Charles Michel (MR). Elle avait alors été fixée à 65 ans et passera à 67 ans en 2030.
Les travailleurs de 65 ans ayant 42 ans de carrière pourront demander une pension anticipée, comme ceux de 64 et 63 ans.
La réforme des retraites votée en 2024, sous la dernière législature, prévoit également l’instauration d’une condition supplémentaire de travail effectif pour accéder au minimum pension. A partir du 1er janvier, 5.000 jours de travail effectif pour les travailleurs à temps plein seront nécessaires pour bénéficier de cette pension minimum, qui correspond à un tiers de leur carrière complète. Pour les travailleurs à temps partiel, cette condition sera de 3 120 jours. Elle atteint également 189 mois dans le cas d’une carrière de fonctionnaire et 64 trimestres si le travailleur a uniquement une carrière d’indépendant. Le calcul en jours travaillés au cours de la carrière permet de protéger ceux qui ont une carrière plus irrégulière, principalement des femmes, selon la ministre démissionnaire des Retraites Karine Lalieux.
Les congés de maternité, d’allaitement, les crédits de temps pour les soins palliatifs et l’assistance médicale ou encore le chômage temporaire comptent notamment comme jours de travail effectifs. Pour en bénéficier, le retraité doit justifier d’une période de travail supplémentaire d’au moins 6 mois au-delà de la date de sa retraite anticipée.
Les premières primes de retraite pourront également être versées aux personnes qui prendront leur retraite à partir du 1er janvier 2025. Cette prime de retraite, qui pourra être constituée depuis le 1er juillet, s’adresse aux personnes ayant atteint l’âge de la retraite mais qui continuent à travailler.
Pour chaque année de travail supplémentaire, le travailleur accumulera une prime. Cela s’élèvera à 314,58 euros par mois de prestations effectivement fournies au cours de la première année de référence, 629,17 euros par mois la deuxième année et, enfin, 943,75 euros la troisième année. Au total, les travailleurs qui prolongent leur carrière de 3 années de travail auront droit à un montant total de 22 650 euros net. Le bonus de retraite est accessible aussi bien aux salariés qu’aux indépendants et aux fonctionnaires.
En 2025, l’âge minimum pour avoir droit à une pension de survie en cas de décès du conjoint passe de 49 ans et 6 mois à 50 ans.