Ils accusent Han Duck-soo d’avoir « participé activement à l’insurrection » après la tentative ratée de son prédécesseur, Yoon Suk-yeol, d’instaurer la loi martiale.
Publié le 27/12/2024 09:21
Mis à jour le 27/12/2024 11:55
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Nouveau chapitre dans la crise sud-coréenne. Les députés ont voté vendredi 27 décembre pour destituer le président par intérim Han Duck-soo, l’accusant d’avoir « participé activement à l’insurrection » après la tentative ratée de son prédécesseur Yoon Suk-yeol d’instaurer la loi martiale le 3 décembre.
“Sur les 192 députés qui ont voté, 192 ont voté pour la révocation” a déclaré le président de l’Assemblée nationale, Woo Won-shik. Les élus du parti de Han Duck-soo, minoritaires parmi les députés, ont scandé et levé le poing en signe de colère, certains se précipitant vers le président de la chambre après que celui-ci ait rappelé qu’une majorité simple suffisait pour procéder à la destitution.
Han Duck-soo, qui était le Premier ministre de Yoon Suk-yeol, était président par intérim depuis le vote de destitution de ce dernier le 14 décembre. Le rôle de chef de l’Etat par intérim revient désormais au ministre des Finances Choi Sang-mok. « Minimiser les turbulences gouvernementales est d’une importance primordiale en ce moment »» a déclaré ce dernier. “Le gouvernement consacrera également tous ses efforts pour surmonter cette période de crise.”
L’opposition reproche à Han Duck-soo de refuser de pourvoir trois des neuf sièges de la Cour constitutionnelle, actuellement vacants, alors que cette dernière doit valider ou invalider d’ici six mois la destitution de Yoon Suk-yeol, à la majorité des voix. deux tiers. En l’absence de nominations, il faudrait donc que les six juges en fonction votent favorablement pour que le président déchu soit définitivement destitué. Han Duck-soo a fait valoir que son statut de président par intérim ne lui donnait pas le pouvoir de procéder à des nominations importantes.