Les foules étaient présentes pour ce lendemain de Noël sans TPS, prêtes à dépenser plus que jamais.
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« C’est l’année la plus chargée des quatre ou cinq dernières années. À son ouverture, il y avait une file d’attente qu’on n’avait pas vue depuis longtemps», raconte Nicolas Sauvé-Baril, directeur de Sports Experts des Galeries Rive-Nord, à Repentigny.
L’exonération de la TPS sur les vêtements, même avec une réduction des prix de seulement 5 %, a peut-être joué un rôle. « Aujourd’hui, les gens achètent beaucoup de manteaux d’hiver et de chaussures de ski. Les gens se préparent pour la grande saison », affirme le responsable, qui prévoit que la circulation se poursuivra « au moins jusqu’à 17h30 ou 18 heures ».
« Il y a vraiment beaucoup de monde par rapport à l’année dernière. Les gens veulent acheter et ça se voit. À partir de 13 heures, lors de l’ouverture, j’avais des gens qui attendaient pour entrer dans le magasin. Ce n’était pas le cas au cours des deux dernières années», raconte Josianne, employée de la boutique Bodyskin, aux Galeries Rive-Nord.
Denis Côté n’a pas raté un lendemain de Noël depuis des années. Même s’il n’achète pas toujours. «On va voir s’il y a de bons rabais, je ne suis pas encore sûr», a déclaré ce citoyen de Legardeur.
Le Black Friday répartit le trafic
Aux Galeries de la Capitale à Québec, une demi-heure avant l’ouverture officielle des magasins, une foule commençait déjà à se former. Des files d’attente se sont formées autour des magasins Simons, Lush et Bath and Body Works, mais surtout autour des magasins d’électronique classiques comme Best Buy.
Près de 400 personnes faisaient la queue devant le magasin une dizaine de minutes avant l’ouverture. Cela faisait déjà trois heures que Léa, étudiante, attendait devant le Best Buy. C’est elle qui a réussi à décrocher la première place. « Je dois acheter un nouvel ordinateur pour mes études, explique-t-elle, je sais déjà quel modèle je veux acheter et j’ai vu sur le site qu’il n’en restait que trois exemplaires, j’ai donc décidé d’être là très tôt. »
«Nous sommes prêts à accueillir des clients, d’autant plus que le Black Friday a gagné en popularité», déclare Martin, directeur des ventes chez Best Buy.
Le magasin est déjà prêt à accueillir de tels clients depuis novembre. Plusieurs magasins conviennent également que depuis la montée en popularité du Black Friday au Québec, la frénésie du lendemain de Noël a perdu un peu d’ampleur puisque la clientèle s’est quelque peu répartie entre les deux jours.
Ailleurs, nous avons également noté une achalandage plus élevée qu’à l’habitude, notamment au Carrefour Laval et au tout nouveau Royalmount à Montréal.
Photo DAVID DESCÔTEAUX
Pas surpris par l’enthousiasme
Comme chaque année, le professeur Benoît Duguay, de l’UQAM, n’hésite pas à s’impliquer en prédisant le matin, lors d’une entrevue, le genre de lendemain de Noël qui nous attend. Cette année encore, il avait raison.
« Si je me fie aux soldes de fêtes qui commencent en octobre et se terminent le 1er janvier, ça a été une année folle jusqu’à présent. Les commerçants à qui j’ai parlé ne s’en souciaient pas. Cela devrait continuer aujourd’hui », a-t-il déclaré Journal Jeudi matin.
Photo fournie par NATHALIE ST-PIERRE
« Le Black Friday a duré trois semaines et ça a été fou pendant trois semaines. Je discutais avec des gens samedi dernier aux Promenades Saint-Bruno et il y avait tellement de monde que je n’y croyais pas. Le consommateur nous surprend tout le temps. Je pensais que nous aurions eu une année un peu plus calme compte tenu de l’incertitude économique, mais pas entièrement !
D’où vient l’expression « Boxing Day » ?
Le lendemain de Noël, le 26 décembre, est principalement connu aujourd’hui comme le jour où les magasins à grande surface sont en soldes. Son origine, bien qu’incertaine, résulterait d’actes de charité.
Depuis 1871, le lendemain de Noël ou Boxing Day est reconnu comme jour férié au Canada et dans la plupart des pays du Commonwealth, dont le Royaume-Uni, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
Traditionnellement, ce jour-là, les employés, les domestiques et les personnes moins fortunées recevaient des cadeaux de la part de leurs employeurs ou de personnes plus riches.
Il existe deux hypothèses sur l’origine du nom « Boxing Day », qui signifie littéralement « jour des boîtes ». La première est que, sous le règne de la reine Victoria, les riches emballaient dans des boîtes les cadeaux de leurs serviteurs, qui avaient ce jour de congé.
La deuxième hypothèse est que le 26 décembre, fête de Saint-Étienne, des caisses d’aumônes ont été déposées sur les places des églises pour venir en aide aux plus pauvres. Saint Etienne fut le premier martyr chrétien et diacre chargé de distribuer l’aumône aux pauvres, selon L’Encyclopédie canadienne.
Sources : Encyclopédie canadienneBBC et Encyclopédie Britannique.