Il s’agit de l’une des catastrophes naturelles les plus meurtrières de l’histoire. Le 26 décembre 2004, à 7 h 59, heure locale, la plus longue ligne de faille jamais observée s’est rompue. L’origine du séisme est liée à la rupture de la zone de subduction entre deux plaques tectoniques, la plaque indienne et la microplaque Andaman, sur une longueur d’environ 1 200 kilomètres.
Le séisme a généré des vagues de plus de 30 mètres de haut, libérant une énergie équivalente à 23 000 fois la puissance de la bombe atomique d’Hiroshima. La magnitude du séisme a été initialement estimée à 8,8, avant d’être portée à 9,1. L’épicentre était situé à 160 kilomètres à l’ouest de la côte de Sumatra.
Un bilan humain terrible
Au total, le tsunami a tué 226 408 personnes. La région la plus touchée a été l’île septentrionale de Sumatra, où plus de 120 000 personnes ont été tuées sur un total de 165 708 morts en Indonésie.
Les énormes vagues ont traversé l’océan Indien et ont frappé le Sri Lanka, l’Inde et la Thaïlande quelques heures plus tard. À leur vitesse maximale, les vagues se déplaçaient à près de 800 km/h, soit plus de deux fois la vitesse d’un train à grande vitesse.
Plus de 35 000 personnes sont mortes au Sri Lanka et 16 389 en Inde. Plus de 5 000 personnes sont mortes en Thaïlande, dont la moitié sont des touristes étrangers, et 3 000 autres sont portées disparues. Les vagues ont également atteint l’Afrique, faisant 300 morts en Somalie, mais aussi plus d’une centaine aux Maldives.
1,5 millions de déplacés
Le tsunami a déplacé plus de 1,5 million de personnes et a donné lieu à une aide d’urgence d’une valeur d’environ 14 milliards de dollars (13,3 milliards d’euros). Des centaines de milliers de bâtiments ont été détruits, laissant dans certains cas des communautés entières sans abri.
La ville indonésienne de Banda Aceh, à la pointe nord de l’île de Sumatra, a été presque entièrement reconstruite. Plus de 100 000 maisons ont été reconstruites rien que dans la province indonésienne d’Aceh.
Systèmes d’alerte
Le tsunami a également contraint les communautés côtières du bassin de l’océan Indien à remettre en question leur préparation à de telles catastrophes. Aucun système d’alerte n’était en place dans la région au moment du tsunami. Selon les experts, l’absence d’un système d’alerte correctement coordonné en 2004 a aggravé les conséquences de la catastrophe. Depuis lors, quelque 1 400 stations dans le monde ont réduit à quelques minutes seulement le délai d’alerte après la formation d’un tsunami.
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