En attendant une année 2025 qui s’annonce historique, le monde du jeu vidéo a connu une année 2024 assez calme. Les moments forts sont rares et on a même connu quelques flops assez retentissants.
L’année 2023 a été historique à bien des égards. 2025 pourrait être dans des proportions encore plus grandes, avec l’arrivée de GTA6 (normalement) et le lancement de la future console Nintendo. Ces deux événements à eux seuls font déjà de 2025 une grande année.
Mais il faut d’abord boucler 2024, une année plus transitionnelle, avec moins de sorties significatives, ce qui nous a permis de souffler un grand coup. Il restait encore quelques moments forts à souligner, ainsi que des phénomènes qu’on n’aimerait plus jamais revoir. Le résultat est maintenant.
Les tops de l’année 2024 pour le jeu vidéo
Astro bot, la lettre d’amour
Astro Bot a remporté le GOTY aux Game Awards et nous vous mettons au défi de trouver ne serait-ce qu’un seul manifestant. Cette exclusivité PS5 respire l’amour du jeu vidéo avec un grand A. Son gameplay accessible permet de le partager facilement en famille. Ses différents niveaux bénéficient d’une production soignée et fourmillent d’idées. C’est simple : si Astro Bot Il s’appelait Mario et il portait une salopette, donc cela ne vous dérangerait pas. Une telle comparaison souligne l’excellence démontrée par le jeu de plateforme 3D, qui rend également hommage à la riche histoire de PlayStation.
Helldivers 2, le bon élève
Vous lirez ci-dessous qu’il faut en finir avec le diktat des jeux-services, qui massacrent les licences et les studios pour vouloir s’inscrire dans une tendance économique illusoire. Helldivers 2 est un peu une exception qui confirme la règle, même s’il a vécu un peu de tout depuis son lancement. Des serveurs en souffrance aux mises à jour qui cassent tout, les développeurs ont tâtonné. Ils ont connu des succès et des échecs, avec toujours cette volonté de soutenir un storytelling articulé autour d’une success story durable. Helldivers 2 a animé 2024 avec sa science du storytelling et sa maîtrise des médias. Survivra-t-il jusqu’en 2025 ? C’est tout le mal qu’on lui souhaite.
La vague asiatique
Lame stellaire
Mythe noir Wukong
On assiste à l’émergence d’une vague venue des pays asiatiques (lire : des jeux qui ne viennent pas du Japon, pays spécialiste depuis la nuit des temps). Bien qu’imparfait, Lame stellaire et Mythe noir Wukongrespectivement coréen et chinois, ont laissé leur empreinte. Aujourd’hui, on ne peut plus regarder ces productions avec méfiance, les qualifiant de pâle copie, mais avec sérieux. En 2025, des titres comme Lame fantôme zéro ou Désert cramoisi va enfin nous convaincre : l’Asie arrive en force, et c’est tant mieux pour lui apporter un nouveau souffle.
Le PlayStation Portal, après une mise à jour bénéfique
Le PlayStation Portal est l’un des énormes flops de 2023. Sorti en fin d’année, le dispositif de lecture à distance était trop limité pour être recommandé. C’était sans compter une mise à jour qui a complètement changé la perception qu’on pouvait avoir du produit. Le PlayStation Portal n’est plus un simple accessoire dépendant de la PS5, mais une console portable à part entière grâce au cloud gaming (un abonnement PlayStation Premium est requis). En attendant une PSP 2 ou une PSVita 2 encore plus ambitieuses ?
La PS5 Pro, ou le pari sur l’avenir de Sony
On a tout entendu et son contraire sur la PlayStation 5 Pro, une console condamnée avant sa sortie en raison de son prix élevé – et historique, même, sur le marché des consoles de salon. Mais il faut le considérer comme un produit de luxe, doublé d’un pari sur l’avenir. Ainsi, la PS5 Pro est équipée de la technologie AI image scaling (PSSR), qui pourra être entraînée selon les besoins lors du lancement de la PS6. Entre de bonnes mains, il fait déjà des miracles (Renaissance de Final Fantasy VII ou même Warhammer 40 000 : Space Marine 2 sont là pour le prouver).
Les flops de l’année 2024 pour le jeu vidéo
Des jeux de service complètement faux
Et Helldivers 2 est le symbole d’un succès mérité, d’autres se sont brûlé les doigts en voulant s’immiscer dans le genre du jeu de service. C’est le cas de Suicide Squad : tuez la Justice Leagueun énorme gâchis de la part de Rocksteady – le studio à qui l’on doit la trilogie Batman : Arkham. Warner Bros. s’est trompé depuis le début et cela lui coûte cher aujourd’hui. Même histoire concernant Concordece qui a coûté l’avenir de son studio et a été rapidement retiré.
30 ans de PlayStation
Nous avons consacré un article entier à la façon dont PlayStation est quelque peu passé à côté de l’essentiel lors du 30ème anniversaire de la marque. Bref, les fans méritaient mieux qu’une gamme de produits difficiles à trouver en raison de leur rareté (merci les scalpers). On aurait aussi aimé une conférence avec de belles annonces, pour qu’on puisse s’étonner. Quant aux rares initiatives basées sur la nostalgie (les thèmes de la PS5), elles ne sont que temporaires.
Nintendo joue avec nos nerfs avec la Switch 2
A quoi joue Nintendo avec l’annonce de sa future console, qui devrait donc être la Switch 2 ? Un secret de Polichinelle qui ridiculise l’étrange communication de la firme japonaise, en train d’être déjouée par les accessoiristes. Si l’objectif est de vendre quelques Switches supplémentaires pour Noël, alors c’est probablement légitime (et un peu mesquin). Mais il est temps que Nintendo arrête d’annoncer des produits inutiles (le réveil est beaucoup trop cher) et accepte de passer le flambeau. La Switch 2 est confirmée depuis bien trop longtemps pour un produit “ce qui ne sera pas annoncé aujourd’hui” chaque Nintendo Direct.
Les licenciements s’accumulent
En 2024, on a assisté à une cascade de licenciements dans l’industrie du jeu vidéo, avec plus de 10 000 personnes licenciées depuis janvier. Un bilan bien triste, qui met en lumière un système malade et autodestructeur. Nous espérons que des leçons seront tirées de ces décisions difficiles à comprendre d’un point de vue humain, avec un bilan que nous espérons moins lourd en 2025.
Controverses sur le wokisme et les héroïnes
Si vous aimez traîner sur les réseaux sociaux, alors vous n’avez pas pu passer à côté des nombreuses polémiques concernant le jeu vidéo et le « wokisme ». Il suffit qu’un héros ou une héroïne, ou plutôt une héroïne dans la majorité des cas, ne plaise pas à une frange d’individus sexistes et/ou réactionnaires pour qu’un jeu vidéo soit ouvertement visé. L’exemple le plus récent concerne Intergalactique : le prophète hérétiqueavec une héroïne qui ne serait pas assez belle avec son crâne rasé. Ciri, futur personnage principal de Le sorceleur 4n’a pas été épargné non plus… Comme si le sex-appeal du casting conditionnait toute la qualité d’une œuvre.