Quatorze membres des forces de sécurité ont été tués mercredi en Syrie lors d’affrontements avec des hommes armés, selon le ministère de l’Intérieur. Ces derniers tentaient d’empêcher l’arrestation d’un responsable de l’ancien pouvoir, selon l’OSDH qui parle de 17 morts.
“Quatorze membres du ministère de l’Intérieur ont été tués et 10 autres blessés après […] une embuscade trompeuse tendue par les anciens du régime criminel” dans la province de Tartous, “alors qu’ils accomplissaient leurs tâches de maintien de la sécurité et de la sûreté”, a écrit le nouveau ministre syrien de l’Intérieur Mohammed Abdel Rahman, dans un communiqué.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a fait état de 17 morts dans des affrontements entre hommes armés et forces de sécurité qui ont tenté d’arrêter à Khirbet al-Ma’zah, dans la province de Tartous, un officier de l’ancien président Bachar al-Assad, accusé de étant « l’un des responsables des crimes commis à la prison de Saydnaya », près de Damas.
L’ONG a indiqué que l’homme recherché, un ancien directeur de la justice militaire identifié comme Mohammed Kanjo Hassan, était accusé d’être “l’un des responsables des crimes commis à la prison de Saydnaya”, tristement célèbre pour ses conditions inhumaines. et son rôle central dans la violente répression menée par le clan Assad.
Embuscade et arrestations
L’ancien officier avait “prononcé des condamnations à mort et des jugements arbitraires contre des milliers de prisonniers”, a ajouté l’OSDH.
Les affrontements ont éclaté après que “des habitants ont refusé de se faire perquisitionner”, a indiqué l’OSDH, ajoutant que “des dizaines de personnes” avaient été arrêtées.
Le frère du policier et des hommes armés ont bloqué les forces de sécurité et « leur ont tendu une embuscade près du village et ont pris pour cible l’un des véhicules de patrouille », selon l’OSDH.
La prison de Saydnaya, située au nord de Damas, est devenue le symbole de la répression exercée par le clan Assad sur la population syrienne, notamment depuis le déclenchement de la guerre civile en 2011.
Des milliers de détenus entassés dans cette prison, qualifiée par Amnesty International d’« abattoir humain », ont été libérés par les rebelles syriens qui ont pris le pouvoir à Damas le 8 décembre.
/ATS