Le déficit bondit, l’incertitude politique s’intensifie

Le déficit bondit, l’incertitude politique s’intensifie
Le déficit bondit, l’incertitude politique s’intensifie

(Ottawa) L’encre rouge coule à flots à Ottawa. Le gouvernement fédéral a enregistré un déficit de 61,9 milliards de dollars au cours du dernier exercice financier terminé le 31 mars, soit près de 22 milliards de dollars de plus que ce que l’ancienne ministre des Finances, Chrystia Freeland, avait promis. dans son dernier budget déposé en avril.

Le déficit devrait s’élever à 48,3 milliards de dollars pour l’exercice 2024-2025, soit encore une fois plus élevé que les 39 milliards de dollars annoncés dans le dernier budget, indique le ministère des Finances dans l’énoncé économique dévoilé lundi.

Cette déclaration, qui propose des investissements de 1,3 milliard de dollars au cours des cinq prochaines années pour sécuriser la frontière canadienne, devait être déposée par Chrystia Freeland à la Chambre des communes. Mais Mmoi Freeland a démissionné de son poste de ministre des Finances lundi matin, provoquant une crise sans précédent au sein du gouvernement Trudeau, déjà mis à l’épreuve par neuf années au pouvoir.

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PHOTO BLAIR GABLE, ARCHIVES REUTERS

Chrystia Freeland

M.moi Freeland a présenté sa démission dans une lettre cinglante après avoir été informée vendredi par le premier ministre Justin Trudeau qu’elle serait prochainement mutée à un autre poste dans le cadre du prochain remaniement ministériel. M. Trudeau lui aurait proposé le poste de ministre responsable des relations canado-américaines, sans véritable ministère, selon des informations obtenues par La presse.

Dans l’après-midi, Justin Trudeau s’est tourné vers un allié de longue date, le ministre de la Sécurité publique Dominic LeBlanc, pour diriger le ministère des Finances.

Le déficit du dernier exercice budgétaire a largement dépassé les projections faites en avril en raison de dépenses inattendues liées à la responsabilité des réclamations des peuples autochtones et aux provisions liées aux allocations de soutien versées pendant la pandémie de COVID-19, a déclaré un haut responsable du ministère des Finances.

Avant sa démission surprise lundi, Chrystia Freeland avait laissé entendre qu’elle serait incapable de maintenir le déficit en dessous de 40 milliards de dollars. Elle a toutefois affirmé que le gouvernement fédéral serait en mesure de respecter un autre objectif financier annoncé lors du dernier budget, soit le maintien du ratio d’endettement en proportion du PIB à 42,1 %.

Selon le ministère des Finances, les déficits persisteront au cours des cinq prochaines années. Le déficit devrait atteindre 42,2 milliards de dollars en 2025-2026, environ 31 milliards de dollars en 2026-2027, 30,4 milliards de dollars supplémentaires en 2027-2028 et près de 27,8 milliards de dollars en 2028-2029. Depuis leur arrivée au pouvoir en 2015, les libéraux de Justin Trudeau n’ont jamais présenté de budget équilibré.

« Le gouvernement est déterminé à respecter son objectif budgétaire : réduire le ratio dette fédérale/PIB à moyen terme. Cette mesure est essentielle non seulement pour assurer la viabilité des finances publiques, mais également pour préserver la cote de crédit AAA du Canada, qui contribue à maintenir la confiance des investisseurs et à maintenir les coûts d’emprunt du Canada aussi bas que possible. peut-on lire dans le document du ministère des Finances.

Mais selon Robert Asselin, premier vice-président du Conseil canadien des affaires et ancien proche collaborateur de l’ancien ministre des Finances Bill Morneau, le gouvernement Trudeau a perdu le contrôle des finances publiques.

« Le problème, c’est qu’ils se retrouvent déjà avec un déficit de 60 milliards de dollars lorsque de sombres nuages ​​apparaissent : la menace des tarifs douaniers américains, la nécessité d’investir dans la défense et le Canada flirtant avec une récession. Ce gouvernement a pratiquement perdu le contrôle des dépenses publiques », a déclaré M. Asselin.

L’énoncé économique du ministère des Finances confirme de nombreuses mesures du gouvernement Trudeau déjà annoncées au cours des dernières semaines qui visent à accélérer la construction de nouveaux logements, à réduire le coût de la vie et à augmenter la productivité ainsi qu’à stimuler l’innovation.

Le document souligne également le congé de la TPS sur certains produits, en vigueur entre le 14 décembre et le 15 février, qui coûtera 1,6 milliard de dollars au fisc canadien. Mais on ignore une autre mesure annoncée le mois dernier par le premier ministre Justin Trudeau et son ancienne ministre des Finances Chrystia Freeland, soit l’envoi d’un chèque de 250 $ à tous les travailleurs ayant empoché un salaire net de 150 000 $ ou moins en 2023. un tollé aux Communes, le Parti conservateur et le Bloc québécois dénonçant une mesure électorale coûteuse tandis que le NPD réclamait son élargissement aux personnes âgées et aux personnes handicapées. handicaps.

Ces deux mesures ont provoqué des tensions entre le bureau de Mmoi Freeland et celle du premier ministre. Dans sa lettre de démission, M.moi Freeland a qualifié ces mesures de « gadgets politiques coûteux » qui n’auraient pas dû être proposées alors que le Canada doit se préparer à une guerre tarifaire avec les États-Unis.

Un haut responsable du ministère des Finances a déclaré que la mesure n’était pas incluse parce qu’elle n’avait pas le soutien nécessaire aux Communes.

Concernant l’investissement de 1,3 milliard de dollars pour sécuriser la frontière, ce montant permettra à la GRC d’acheter des drones et des hélicoptères et d’embaucher du nouveau personnel pour assurer une surveillance accrue à la frontière. L’Agence des services frontaliers recevra également des fonds supplémentaires pour recruter des agents et se verra également attribuer de nouveaux pouvoirs lui permettant d’inspecter les colis avant de quitter le pays.

Dans l’énoncé économique, le gouvernement Trudeau annonce qu’il prévoit conditionner le versement d’importants transferts aux provinces et aux territoires concernant l’élimination des obstacles au commerce intérieur et à la mobilité de la main-d’œuvre.

Nous confirmons également que le gouvernement fédéral s’est départi des actions d’Air Canada qu’il détenait depuis la pandémie. L’investissement de 500 millions de dollars a rapporté un bénéfice net de 43 millions au fisc canadien.

 
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