“Souvent, c’est pour des délits mineurs”

“Souvent, c’est pour des délits mineurs”
“Souvent, c’est pour des délits mineurs”
Licencier un étudiant est-il vraiment une bonne idée ? « La plupart des jeunes ne comprennent pas pourquoi ils ont été exclus »

La majorité des licenciements définitifs concernent des jeunes du secondaire (1 781) mais l’âge de l’élève diminue. “On a de plus en plus d’exclusions à l’école primaire et même dès la maternelle ! Cela arrive plus tôt »souligne Chantal Massaer. Récemment, la Fapéo (Fédération des parents et associations de parents de l’enseignement officiel) a été contactée par des parents d’un élève exclu de l’école primaire.

La commission d’enregistrement zonal va dans le même sens. “Il y a 10 ans, nous avions deux à trois exclusions par an dans l’éducation de base. Aujourd’hui, nous en sommes à une dizaine par an. Cette augmentation n’est en rien comparable à l’enseignement secondaire où l’on compte une centaine d’exclusions chaque année.précise Alain Dehaene, directeur de l’enseignement de base catholique Bruxelles-Brabant wallon. “Une des explications réside peut-être dans l’inclusion des élèves ayant des besoins particuliers dans l’enseignement ordinaire, ce qui est compliqué.»

Examen

InforJeunes Laeken a traité plusieurs cas d’étudiants demandant des aménagements raisonnables. “Nous recherchons des faits disciplinaires mineurs pour expulser l’enfant. Nous avons un enfant de 6 ans diagnostiqué avec un TDAH qui pourrait être poussé dehors. Une autre jeune fille de 17 ans souffre d’une maladie chronique qui la fatigue beaucoup. L’école n’a pas voulu suivre d’aménagements raisonnables et a profité d’un incident avec un autre élève pour l’exclure.continué par Chantal Massaer.

« Une sorte de ségrégation sociale » : trop d’étudiants issus de milieux populaires sont indûment orientés vers l’enseignement spécialisé

Autre tendance qui inquiète le réalisateur : le timing choisi pour exclure l’enfant. “Nous avons deux cas où le premier jour de la rentrée scolaire, l’école a engagé une procédure d’exclusion pour des faits mineurs.fait-elle remarquer. “L’expulsion est de plus en plus concomitante aux examens : l’idée est que l’étudiant ne puisse pas se réinscrire. Cela arrive souvent en préparation au CE1D (examens en secondaire 2, NDLR)ce qui crée un stress énorme et une grande difficulté pour défendre l’élève car il faut avoir les preuves et l’enfant est en révision. C’est la deuxième année que nous constatons cette tendance.

« La volonté de la ministre de l’Éducation nationale Valérie Glatigny de restaurer l’autorité de l’enseignant ou la mise en place d’une chambre de recours externe en août 2025 ?” InforJeunes Laeken ne sait pas ce qui explique cette augmentation des exclusions.

 
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