Un violeur récidiviste retourne derrière les barreaux après avoir vu sa libération d’office révoquée parce qu’il continuait de faire preuve d’un manque flagrant de transparence, de valeurs antisociales et de tendances misogynes et violentes.
«La Commission [des libérations conditionnelles] révoque votre libération d’office, car elle est d’avis qu’une récidive […] présentera un risque inacceptable pour la société», peut-on lire dans la décision qui s’adresse directement à Jacques Groleau.
Agé de 63 ans, il purge une peine depuis novembre 2011 pour une série de viols sordides contre cinq femmes choisies au hasard entre 2008 et 2010. Il a été arrêté après avoir oublié son dentier à la suite d’un de ses crimes.
Lors de sa libération d’office, aux deux tiers de sa peine, l’homme a tenté à plusieurs reprises de se débarrasser du bracelet électronique qui lui avait été imposé, a menti lors de sa capture, tout en démontrant qu’il n’était pas prêt à le faire. échapper au « cycle de la délinquance », selon la Commission (CLCC).
Le rapport fait état de comportements « inappropriés » à l’égard du personnel féminin tout au long de leur incarcération.
Rien ne l’arrête
Selon un psychologue, sa criminalité « persistante » est liée notamment à sa « forte adhésion à des valeurs antisociales, […] tendances misogynes [et] le recours à la violence pour satisfaire [ses] pulsions délinquantes.
En 1981, il purgeait une première peine fédérale pour vol et enlèvement, raconte la décision. Son dossier « contient également des condamnations pour viol, attentat à la pudeur, introduction par effraction, agression sexuelle armée, menaces, méfaits, entrave et voies de fait ».
Par une « journée ensoleillée de juillet 1986 », il a échappé à des agents de surveillance et a violé une femme dans un commerce en plein jour, la menaçant avec un couteau, a déclaré ce dernier au journal. Journal.
« Il n’y a pas grand-chose qui l’arrête », a-t-elle souligné. Le jour de l’attaque, elle est sortie faire du vélo pour la première fois après son accouchement.
Une décision « correcte »
« C’est une bonne décision, mais nous voulons qu’il reste à l’intérieur. Il n’a pas changé et il représente toujours un danger pour toutes les femmes de la communauté», a insisté cette première victime, accompagnée d’une seconde agressée alors qu’elle rentrait chez elle en 2009.
Faire campagne pour maintenir cet homme en prison le plus longtemps possible est le combat de leur vie.
Car ses libérations ont presque systématiquement entraîné de nouvelles attaques, de nouvelles vies détruites. L’homme pourra toutefois tenter d’être à nouveau libéré avant la fin de sa peine, en décembre 2025.
Selon ces deux victimes, « la justice n’a pas rempli son devoir » en le libérant par le passé et en lui donnant l’étiquette de « délinquant à surveiller » plutôt que celle de « délinquant dangereux » il y a une quinzaine d’années. d’années.
« Comment est-ce possible, avec son palmarès ? » demande la victime de 1986, qui subit toujours les contrecoups de cette agression sexuelle, tout comme sa collègue.
Ils veulent protéger les femmes de la communauté et prévenir à tout prix d’autres victimes.