En décembre, le groupe DHL, l’une des plus grandes sociétés de transport d’Europe, connaît traditionnellement une activité intense avec la livraison de 50 % de colis en plus que n’importe quel autre mois de l’année.
Depuis le 9 décembre, à l’appel des syndicats qui regrettent « l’absence de négociations annuelles obligatoires », les salariés de la branche française de cette entreprise basée en Allemagne ont décidé d’arrêter leur activité. Outre ces revendications salariales, ils dénoncent la suppression de la prime d’intéressement prévue pour 2024. « Nous perdons 3 000 euros », a expliqué un délégué syndical de la CFE-CGC.
Selon les syndicats, ce mouvement est très populaire auprès de 80 % des salariés en grève. Un conflit qui risque de s’enliser. Pour l’instant, la direction a indiqué qu’elle ne donnerait pas suite à une réunion de négociation avant le 9 janvier.
Évidemment, ce mouvement arrive au pire moment, quelques semaines avant Noël. Selon les syndicats, plus de 12 000 colis s’entassent chaque jour dans les entrepôts sans être livrés ni acheminés par avion.
La direction se veut rassurante même si elle admet d’éventuels retards. Pour compenser le manque de chauffeurs grévistes, l’entreprise fait appel à des sous-traitants et à des intérimaires. Les livraisons et retraits restent toutefois impactés « à hauteur de 50 % environ », selon Olivier Kurkdjian, dirigeant syndical CFE-CGC.
“Non, il n’y a pas des milliers de colis qui attendent”, assure Fatam Ziani, directrice des opérations de DHL Express France sur BFM, ajoutant : “Ce sont des colis qui seront livrés même avec un peu de retard et nos services seront assurés à nos clients. à la fin.”
