menacé de licenciement, Yoon dit vouloir “se battre jusqu’à la dernière minute”

menacé de licenciement, Yoon dit vouloir “se battre jusqu’à la dernière minute”
menacé de licenciement, Yoon dit vouloir “se battre jusqu’à la dernière minute”

Corée du Sud : menacé de licenciement, Yoon dit vouloir « se battre jusqu’à la dernière minute »

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, menacé de destitution après sa tentative d’imposer la loi martiale il y a une semaine, a déclaré jeudi qu’il “se battrait jusqu’à la dernière minute”, accusant l’opposition de provoquer “une crise nationale”.

Le Parlement contrôlé par l’opposition, qui envisage de déposer samedi une nouvelle motion visant à le destituer, “est devenu un monstre détruisant l’ordre constitutionnel de la démocratie libérale”, a déclaré Yoon dans un discours télévisé.

“Je me battrai avec le peuple jusqu’à la dernière minute”, a insisté le leader conservateur, dont la popularité a chuté à 13% après son coup d’Etat.

Depuis son élection en 2022 avec la marge la plus étroite de l’histoire du pays face au chef du Parti démocrate, Yoon n’a jamais obtenu de majorité à l’Assemblée.

Invoquant notamment les difficultés rencontrées pour approuver son budget, il a surpris le pays en imposant de manière inattendue la loi martiale dans la nuit du 3 au 4 décembre, avant d’être contraint de l’abroger six heures plus tard sous la pression du Parlement et de la rue.

Il a échappé de peu à une motion de destitution de l’Assemblée nationale samedi, sauvée par son parti. Mais le Parti démocrate a fixé un deuxième vote en ce sens à samedi à 17h00 locales (20h00 GMT).

Si huit députés du Parti du pouvoir populaire (PPP) de Yoon soutenaient cette nouvelle motion, elle pourrait être adoptée. Lors de la première tentative, le 7 décembre, seuls deux ont voté en faveur de la motion. Depuis mardi, trois autres ont annoncé leur intention de les rejoindre.

«Je m’excuse encore auprès des gens qui ont dû être surpris et inquiets à cause de la loi martiale (…). S’il vous plaît, croyez en ma chaleureuse loyauté envers le peuple”, a déclaré jeudi le président, assurant qu’il “n’échappera pas à (ses) responsabilités politiques concernant la proclamation de la loi martiale”.

Visé dans une enquête pour « rébellion », M. Yoon, 63 ans, est interdit de quitter le territoire, tout comme ses anciens ministres de la Défense et de l’Intérieur et commandant de la brève loi martiale. Deux hauts responsables de la police ont également été arrêtés.

La police sud-coréenne a déclaré mercredi avoir été contrecarrée dans ses perquisitions dans les bureaux présidentiels.

Le Parti démocrate a prévenu qu’il porterait plainte pour insurrection contre ses services s’ils continuent à entraver l’application de la loi.

– Des milliers de manifestants –

La pression populaire reste forte : des milliers de manifestants se sont rassemblés mercredi soir devant le Parlement, chantant des chansons de K-pop tout en brandissant des bâtons lumineux colorés et des pancartes appelant à la dissolution du PPP « qui soutient l’insurrection ».

Mardi, un groupe de travail du PPP a proposé une feuille de route pour la destitution du président. Elle s’attend à ce que Yoon se retire en février ou mars, avec une nouvelle élection présidentielle en avril ou mai. Ce plan n’a pas encore été accepté par l’ensemble du PPP.

Même si tel était le cas, il est peu probable que l’opposition renonce à tenter de destituer le président Yoon.

Selon le PPP, le président a laissé la gouvernance à son parti et au Premier ministre Han Duck-soo.

Pendant la loi martiale, des hélicoptères et des soldats ont été déployés au Parlement pour empêcher les législateurs de s’y réunir et de voter pour l’abroger. Mais 190 d’entre eux ont réussi à y entrer et à adopter à l’unanimité la fin de cet état d’exception.

L’ancien ministre de la Défense Kim Yong-hyun a été accusé par les députés de l’opposition d’avoir ordonné l’envoi de drones à Pyongyang, apparemment pour créer un casus belli avec le Nord qui justifierait la loi martiale.

Emprisonné depuis dimanche principalement pour “abus de pouvoir visant à entraver l’exercice des droits”, M. Kim, selon les autorités, a tenté de se suicider en prison mardi soir.

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