Une promesse qui n’est pas tenue
Tout commence en août 2024, dans un bar de Saly Portudal. Mame Diarra Badiane et Pascal Michel Opaluche, un retraité français vivant à Popenguine, se rencontrent et entament une relation amoureuse qui évolue rapidement. Séduite par les attentions et les promesses de mariage du septuagénaire, Mame Diarra part vivre avec lui. Pendant trois mois, tout semblait parfait.
Mais l’idylle prend une tournure amère. Le comportement de Pascal change radicalement. Les cadeaux s’arrêtent et la promesse de mariage semble s’effacer. Peu après, il a demandé à Mame Diarra de quitter son domicile, l’accusant de lui causer des ennuis.
Un plan minutieux de vengeance
Rejetant cette rupture qu’elle attribue à l’influence de Sambaré Faye, l’agent de sécurité de Pascal, Mame Diarra décide de se venger. Un soir, profitant de l’absence de son amante et de l’agent de sécurité, il s’introduit par effraction dans la maison. Il détruit tout sur son passage : vitres brisées, objets de valeur volés et bagages éparpillés dans la maison.
Mais la vengeance ne s’arrête pas là. Il a introduit une grande quantité de chanvre indien dans un pot de fleurs du jardin, avant de signaler anonymement la présence de la drogue à la gendarmerie de Popenguine. Selon elle, le cannabis appartenait à l’agent de sécurité Sambaré Faye.
La gendarmerie procède alors à une double interpellation : celle de Sambaré Faye pour détention de chanvre indien, et celle de Mame Diarra pour pillage et violences.
Une épreuve pleine de rebondissements
A la barre des témoins, Mame Diarra tente de justifier ses actes. Elle accuse son partenaire de l’avoir trahie en refusant de l’épouser, une décision qu’elle attribue à l’influence néfaste de l’agent de sécurité. Mais ses explications prêtent à confusion. Elle affirme d’abord que les voleurs ont saccagé la maison alors qu’elle se cachait dans la salle de bain pour lui sauver la vie. Mais sous la pression, il finit par reconnaître en partie sa responsabilité.
Pascal Michel Opaluche, demandeur, demande la réparation des vitres brisées. De son côté, le procureur de la République appelle à une application rigoureuse de la loi face à ces actes qu’il qualifie de « violents et prémédités ».
Une résolution attendue depuis longtemps
La sentence sera prononcée le 10 décembre. Ce processus, au-delà de l’actualité, soulève des questions sur les relations interculturelles, des attentes et des désillusions qui peuvent conduire à des actes de désespoir.
Mame Diarra Badiane, emportée par l’espoir d’un mariage qui n’a jamais vu le jour, va désormais devoir faire face aux conséquences de ses actes. Comme le souligne L’Observateur, cette histoire est un rappel brutal des drames qui surviennent lorsque les promesses d’amour ne sont pas tenues.