On connaissait le fier et hautain Cristiano Ronaldo, sûr de lui, les jambes écartées et les muscles tendus avant de tirer un coup franc ou un penalty. La machine de guerre version Cristiano Ronaldo, en quelque sorte.
Lundi soir, on a découvert un être humain. A tel point que cette bête de football a craqué après avoir raté un penalty, alors que le match n’était pas terminé et que rien n’était joué – c’était la prolongation.
Conforté par ses coéquipiers, « CR7 », le vrai, l’insubmersible, a retrouvé la forme. Et puisque le Portugal et la Slovénie ont dû se rendre aux tirs au but pour départager le vainqueur de ce huitième de finale de l’Euro, le capitaine portugais a pris ses responsabilités. Une vingtaine de minutes après avoir vu Obak détourner son penalty, il a ouvert la séquence victorieuse des Portugais. Oblak a de nouveau démarré du bon côté, mais cette fois, il n’a rien pu faire.
Interrogé après le match sur les raisons qui l’ont fait craquer, il n’a pas cherché de fausses excuses. « J’ai peut-être raté ce penalty, mais je voulais être le premier à marquer, parce que je dois (en tant que capitaine) « Je n’ai jamais eu peur d’affronter ce genre de choses », a-t-il déclaré.
Cristiano Ronaldo, qui fêtera ses 40 ans le 5 février 2025, n’a toujours pas réussi à devenir le premier joueur à marquer dans six finales différentes de l’Euro, ni le buteur le plus âgé de la compétition. Mais il sait que son temps est compté.
Il a confirmé lundi soir que cet Euro allemand serait son dernier. « Ce sera mon dernier Championnat d’Europe, bien sûr. Mais ce n’est pas exactement pour cela que j’ai été submergé par l’émotion. Ce qui m’a mis dans cet état, c’est tout ce que génère le football : l’enthousiasme que j’ai pour ce sport, l’enthousiasme que j’ai de voir tous nos supporters, ma famille, et bien sûr l’affection que je reçois de toutes ces personnes. »
Il a ajouté : « Le jour où je déciderai d’arrêter de jouer au football, qu’est-ce que j’aurai à perdre ou à gagner ? Je n’en serai pas au point de vouloir une chose de plus ou de craindre une chose de moins. Rendre les gens heureux est ce qui me motive le plus. »
Finalement, lundi soir, Cristiano Ronaldo a fait le bonheur des Portugais. En sera-t-il de même vendredi soir après le quart de finale contre la France, une répétition de la finale de 2016 ? « Ce sera un match complet, contre l’une des nations favorites pour remporter la finale. On ira à la guerre » (sic)! L’équipe joue bien, et personnellement, j’ai toujours donné le meilleur de moi-même avec ce maillot. » Ce sera sûrement encore le cas vendredi soir.
