Un barrage à la montée du Rassemblement national (RN). Universités et grandes écoles françaises ont exprimé lundi leur rejet du RN, au lendemain du premier tour des législatives où le parti d’extrême droite est arrivé en tête, évoquant la “mise en danger” de l’enseignement supérieur et “l’opportunité qu’il offre à tous les jeunes”.
« Les résultats du premier tour des élections législatives anticipées montrent un risque réel que le RN puisse disposer d’une large majorité à l’Assemblée nationale au soir du second tour », écrivent ces établissements dans un communiqué commun.
Une menace pour l’indépendance de la fonction publique
France Universités, qui regroupe 74 universités, la Conférence des directeurs des écoles de management françaises (CDEFM), la Conférence des directeurs des écoles d’ingénieurs (Cdefi) et la Conférence des grandes écoles (CGE) estiment que « la menace est immédiate, réelle et sans précédent » et « doit être affrontée avec sérieux et détermination ».
« Parce qu’elle repose sur des principes d’exclusion, de repli, mais aussi sur la peur et le rejet de l’autre, la politique portée par le Rassemblement national met en danger notre enseignement supérieur et l’opportunité qu’il offre à tous les jeunes, quels que soient leur parcours, leurs origines et leur milieu social », insistent-ils.
Ces établissements estiment que la politique du RN « compromet l’accueil des étudiants étrangers » et « menace également l’indépendance du service public, de l’enseignement supérieur dans son ensemble, ainsi que l’autonomie de sa recherche et sa liberté académique et pédagogique ».
