Le RN refuse tout retrait pour mieux dénoncer la gauche et la Macronie – .

Arrivée de Jordan Bardella au siège du Rassemblement national, à Paris, le 1er juillet 2024. CYRIL BITTON/DIVERGENCE FOR “LE MONDE”

« Ah, ça y est, ça commence, ils ont de la tête ! » Lundi 1est Le 8 juillet, dans la cour de l’Assemblée nationale, un photographe s’agace que Sébastien Chenu daigne à peine offrir aux objectifs son sourire de député réélu. M. Chenu, dans le Nord, fait partie des trente-neuf députés d’extrême droite élus au premier tour des législatives dimanche. Mais, contrairement aux trente et un élus du Nouveau Front populaire, aucun autre député d’extrême droite ne s’est présenté ce lundi au Palais-Bourbon pour récupérer son écharpe tricolore et prendre – reprendre, dans presque tous les cas – les mesures de son bureau. Il y a trois ans, cela aurait permis d’avoir une photo de groupe à accrocher en quatre par trois sur les murs du parti, mais aujourd’hui ? Le Rassemblement national (RN) espère désormais revenir à trois cents et obliger les photographes à sortir l’objectif grand-angle, lundi 8 juillet.

Suivez notre live : Elections législatives 2024 : Parmi les 169 désistements actuels avant le second tour, une très forte majorité de candidats de gauche

Ajoutez à vos sélections

Discrétion donc, pour l’instant, et les grands patrons retranchés tout l’après-midi au siège du parti, dans le 16eet arrondissement de Paris, pour un bureau exécutif censé trancher entre les deux tours. La veille au soir, Marine Le Pen et son conseiller Renaud Labaye n’ont pas exclu la possibilité de désistements au cas par cas. A condition que soit autorisée l’élection de candidats Les Républicains (LR) s’engageant à voter le budget d’un gouvernement RN, ou qu’un candidat soit battu “nocif”c’est-à-dire un « rebelle » particulièrement radical. Le RN a tranché. « La décision a été prise de ne pratiquer aucun retraita déclaré Marine Le Pen à la Monde. « Quand on analyse les situations où nous sommes troisièmes, il y a très peu de cas où un LR compatible avec nous a terminé premier. Et puis, nos électeurs sont suffisamment sérieux pour faire le bon choix. » A peine entérinée, cette décision a connu une première exception : en Haute-Corse, le parti a retiré son candidat d’une course à trois au profit d’un candidat de la diversité de droite, face au député autonomiste sortant, dont la réélection devient très compromise. Un autre retrait est à noter, mais celui-ci n’a rien de stratégique : celui du candidat arrivé troisième aux 1concernant Circonscription du Calvados, Ludivine Daoudi, après la publication d’une photo d’elle portant une casquette nazie.

Les lepénistes affirment avoir reçu, via Sébastien Chenu et le député sortant Jean-Philippe Tanguy, des demandes de retrait d’anciens députés de la majorité sortante qui étaient en position d’être battus par la gauche. Ces accusations ne peuvent être vérifiées, les personnes concernées ne souhaitant pas donner les noms de leurs éventuels collègues inquiets. « Ce sont des gens qui voudraient qu’on leur fasse un pas de côté et qui seraient capables de dire en une minute qu’ils ne veulent pas des voix du RN, M. Tanguy est agacé, lui qui était passé à quelques centaines de voix de sa réélection au premier tour. dans la Somme. Nous n’avons aucune sympathie pour ce que font la gauche et la Macronie, nous n’allons pas faire la même chose dans l’autre sens parce qu’ils sont sympas au bar. Nous n’avons aucune confiance en eux.

Il vous reste 63.48% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Priorité du PSG, vend-il la mèche en privé pour son transfert ? – .
NEXT Benoît-Olivier Groulx à Laval : le scénario parfait