Le Centre International de Diffusion, centre névralgique de la retransmission des Jeux Olympiques – .

Le Centre International de Diffusion, centre névralgique de la retransmission des Jeux Olympiques – .
Le Centre International de Diffusion, centre névralgique de la retransmission des Jeux Olympiques – .

Il est aussi méconnu qu’il est vital pour le bon déroulement des Jeux olympiques. Le Centre international de diffusion (IBC) n’est pas aussi célèbre que le Stade de France ou La Défense Arena, qui accueilleront les compétitions des Jeux olympiques de Paris 2024, à partir du 26 juillet. Pourtant, c’est lui qui permettra aux 4 milliards de téléspectateurs attendus de ne rien rater de l’événement. Installé au Parc des Expositions du Bourget (Seine-Saint-Denis), l’IBC sera le point de convergence de tous les flux vidéo des Jeux olympiques et paralympiques, avant leur diffusion sur les chaînes de télévision du monde entier.

JO : les opérateurs se préparent à un trafic Internet historique

Lundi matin, le site de 48 000 mètres carrés, dont la construction a débuté il y a tout juste un an, n’est pas encore totalement achevé. En revanche, la quasi-totalité des studios, salles techniques et autres bureaux bordés d’écrans sont déjà en place. Ils sont destinés à accueillir quelque 15 000 journalistes et techniciens pendant toute la durée des JO.

Sur les 172 diffuseurs de la compétition, 62 d’entre eux disposent d’espaces privés. Parmi eux, des poids lourds du secteur, comme France Télévisions, la BBC, BeIN, les allemands ARD et ZDF… Mais c’est NBC qui se taille la part du lion, avec plusieurs studios et une régie. La chaîne américaine, qui a l’exclusivité des JO au pays de l’Oncle Sam, prévoit d’envoyer pas moins de 1.800 salariés dans la capitale pour l’occasion.

Connexions à fibre optique ultra-rapides

Au sein de l’IBC, Orange, numéro un français des télécoms, joue un rôle crucial. Partenaire des Jeux Olympiques, l’opérateur historique s’est vu confier toute la connectivité de l’événement. Ses équipes sont notamment chargées de rapatrier directement à l’IBC l’intégralité des images des plus de 1 000 caméras déployées sur tous les lieux de compétition.

L’exercice est souvent un défi technique pour ses bataillons d’ingénieurs. A Marseille, par exemple, les kitesurfeurs seront équipés de caméras sur leurs casques. Les images seront ensuite transmises sur un réseau privé 5G spécialement déployé, avant de parvenir à Paris via une liaison en fibre optique ultra-rapide, explique Pierre-Louis de Guillebon, le directeur technique de Paris 2024 pour Orange.

De même, les caméras qui filmeront les compétitions de surf à Tahiti enverront leurs signaux au Bourget via des câbles télécoms sous-marins avant d’être reçus sur place par les chaînes de télévision. La technologie de la fibre optique joue un rôle essentiel dans le système. Il s’agit d’un gigantesque réseau de 3 168 câbles qui relie les différents stades et sites des Jeux olympiques à l’IBC.

Dans les studios, ils ne sont pour l’instant qu’une poignée de techniciens. Assis devant des myriades d’écrans muraux, ils vérifient que tout fonctionne bien. Ils effectuent aussi divers tests, en faisant tourner des images des derniers JO de Tokyo. Chaque salle a sa spécialité. Un poste est réservé à la réception des flux vidéo. Tous les signaux sont vérifiés par les spécialistes d’Orange, avant d’être envoyés aux téléviseurs.

Si un problème survient sur un flux, par exemple à cause d’une coupure dans un câble de fibre optique, c’est là qu’ils pourront le constater, localiser la panne et envoyer rapidement des techniciens pour rétablir le signal. Toutes les infrastructures sont, de toute façon, systématiquement « redondant « , disent-ils dans le jargon des ingénieurs réseau, pour éviter le désastre d’un écran noir.

11 000 heures de production vidéo

Au total, l’organisation prévoit de produire 11 000 heures de vidéo tout au long des JO. Une salle est également dédiée aux commentateurs, qui pourront suivre plusieurs événements sportifs en direct sur leurs écrans. Une autre est réservée aux spécialistes de la cybersécurité.

« Nous ne vous dirons pas où il se trouve, il est soumis à une sécurité particulière »sourit Mario Reis, le directeur des télécommunications d’Orange Business.

L’objectif ? Contrer toutes les cyberattaques qui ne manqueront pas de se produire, compte tenu de l’extrême sensibilité du site. Le site est d’ailleurs spécialement équipé pour envoyer toutes les images dans le monde entier. En plus des réseaux filaires traditionnels, l’IBC dispose de quatre grandes antennes paraboliques extérieures dédiées à la transmission d’une dizaine de flux vidéo par satellite.

Tout autour de ce cœur battant de l’IBC, journalistes et techniciens disposeront de nombreuses commodités pour se détendre à la sortie des studios. « On y trouve des restaurants, des food trucks, un supermarché, un bureau de poste, une boutique officielle olympique, un service de nettoyage à sec et même un espace bien-être avec manucures et pédicures. »“Tout ce qu’il faut, en somme, pour que les habitants de cette petite ville éphémère ne manquent de rien à aucun moment de la journée”, explique Marie Depecker, directrice de la diffusion et de la presse de l’IBC.

 
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