Le procès de l’auteur de la fusillade qui a coûté la vie à deux personnes en février 2020 à Grandson (VD) a débuté lundi à Besançon (F). Ce Français de 24 ans a ouvert le feu sur cinq personnes dans un appartement, en plein jour. Le jeune homme était censé leur vendre 6 kg de stupéfiants mais il est arrivé au rendez-vous avec des savons, conditionnés comme des barres de résine de cannabis. C’est lorsque les acheteurs ont voulu tester la qualité de la drogue que la transaction a tourné au drame.
Le tireur parvint à prendre la fuite, non sans avoir récupéré l’enveloppe contenant les 16 500 francs que les acheteurs étaient censés lui remettre, et ne fut arrêté que quelques jours plus tard par la gendarmerie de Besançon.
Au premier jour de son procès, le Français a tout simplement reconnu sa culpabilité, rapporte « L’Est républicain ». Les enquêteurs suisses et français ont détaillé les circonstances qui ont conduit à ce drame. Mais la question qui reste en suspens est : qui a amené l’arme du crime sur les lieux de la transaction ?
Au cours de l’enquête, l’accusé a toujours affirmé avoir paniqué en se sentant démasqué et avoir saisi l’arme aperçue dans un sac avant de tirer sur tout le monde. Mais cette version est contredite par les survivants de la fusillade : « Nous sommes venus sans armes, les autres et moi. Je les connaissais, c’étaient mes amis », a déclaré l’un d’eux, cité par « L’Est Républicain ».
Ce mardi, l’accusé sera entendu par le tribunal sur le déroulement détaillé des faits. Et puisque l’arme du crime n’a pas été retrouvée – pas plus que l’argent de la transaction – c’est sans doute le point qui sera déterminant dans ce procès, où l’accusé risque la réclusion criminelle à perpétuité pour double homicide volontaire et trois tentatives d’homicide volontaire.
