Le syndicat qui représente 55 000 travailleurs de Postes Canada estime que la mise à pied des employés en grève est une « tactique d’intimidation ».
«C’est assez spécial!» Les employés sont déjà en grève, donc je ne comprends pas les intentions de Postes Canada et ce qu’il y a derrière, on pourrait conclure comme le laisse entendre le syndicat que c’est une tactique d’intimidation», observe Finn Makela, professeur spécialisé en droit du travail à l’Université. de Sherbrooke.
Alors que les employés de Postes Canada sont en grève depuis près de deux semaines, l’entreprise publique a confirmé cette semaine des licenciements « temporaires », sans préciser le nombre d’emplois concernés.
« Notre entreprise a subi des répercussions importantes avant et depuis le début de cette grève. Nous avons pris des mesures pour adapter nos opérations», a répondu par courriel Phil Rogers, des relations avec les médias de Postes Canada.
Dans un avis aux membres publié plus tôt cette semaine, le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) a qualifié ces mises à pied de « tactique d’intimidation » et a déclaré qu’il surveillait de près la situation, rapporte La Presse Canadienne.
Mesures en place
« Le Code canadien du travail prévoit déjà un cadre qui permet de remettre cela en question, mais en plus, depuis 2015, un arrêt de la Cour suprême du Canada (paragraphe 2d) qui protège la liberté d’association, protège aussi le droit constitutionnel de faire grève. », ajoute le professeur titulaire.
Postes Canada a également informé ses 55 000 employés que « les conventions collectives expirées ne s’appliquent plus et que les conditions d’emploi des membres du personnel » et que les conditions d’emploi du personnel avaient changé comme le permet le Code canadien du travail.
Pour rappel, les salariés de l’entreprise publique sont en grève et en lock-out depuis le 15 novembre.
Toujours selon la Presse canadienne, le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) conteste les licenciements et insiste sur le fait que « Postes Canada aura besoin de preuves solides pour convaincre la commission des relations de travail que les licenciements ne sont absolument pas liés au fait que les travailleurs se sont mis en grève. .
Le Journal J’ai contacté le Syndicat des postiers qui a confirmé que des licenciements étaient en cours, mais que personne n’était disponible pour répondre à nos questions au moment de la publication.