La mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, en a surpris plus d’un mercredi soir en annonçant qu’elle s’adresserait aux médias jeudi matin pour faire le point sur son avenir politique.
« Elle fait du bon travail », estime une citoyenne qui espère que le maire n’annoncera pas sa démission.
«J’aime le fait que ce soit transparent», déclare une femme. Elle est ouverte sur ce qu’elle vit du point de vue d’un maire de ville et puis on entend beaucoup de choses. Cela semble parfois malsain.
« Cela fait plusieurs [mairesses] qui veulent démissionner de leur poste, constate une autre femme. Si c’est ça, sinon qu’est-ce que c’est ? Nous sommes curieux de savoir.
Et même à l’hôtel de ville, les personnes rencontrées par TVA Nouvelles, dont certains de son propre parti, ne semblaient pas être au courant de la nouvelle.
L’élu a annoncé mercredi soir une « conférence de presse importante » qui aura lieu à 10h30 dans un lieu qui reste à déterminer.
Politicien
L’ancien député du Parti québécois (PQ) a fait le grand saut en politique municipale en 2021 en remportant l’hôtel de ville de Longueuil à l’âge de 29 ans.
Elle a remporté le scrutin avec 61,3 % des voix, loin devant ses rivales.
Auparavant, Catherine Fournier avait été candidate fédérale du Bloc Québécois en 2015. L’année suivante, elle est élue provinciale, lors d’une élection partielle dans la circonscription de Marie-Victorin, laissée vacante par la démission de Bernard Drainville.
À 24 ans, elle devient la plus jeune députée de l’histoire de l’Assemblée nationale.
Réélue en 2018 avec seulement un peu plus de 700 voix d’avance sur Martyne Prévost, de la CAQ, Catherine Fournier était l’une des 10 survivantes de son parti et la seule dans la région métropolitaine.
Quelques mois plus tard, le 11 mars 2019, la députée annonce qu’elle quitte le Parti québécois pour siéger comme indépendant. Au printemps 2021, elle avait indiqué son désir d’être candidate à la mairie de Longueuil.
En avril 2023, la mairesse a levé l’interdiction de publication protégeant son identité dans le procès pour agression sexuelle contre le député péquiste Harold LeBel, révélant du même coup qu’elle avait été victime du politicien déchu.
Un environnement difficile
Catherine Fournier ne serait pas seule si elle décidait de ne pas se présenter aux prochaines élections.
Ce fut également le cas de Valérie Plante de la Ville de Montréal qui en a fait l’annonce il y a près de deux semaines.
En mai dernier, la mairesse de Sherbrooke, Evelyne Beaudin, mentionnait également qu’elle ne se représenterait pas.
Et plus tôt cette année, France Bélisle, l’ancienne mairesse de Gatineau, a démissionné, soulignant le milieu hostile dans lequel doivent travailler les élus municipaux.