près de 200 personnes pour accompagner les salariés

près de 200 personnes pour accompagner les salariés
près de 200 personnes pour accompagner les salariés

Après l’annonce officielle, mardi 5 novembre, de la fermeture du magasin Auchan de Bar-le-Duc en juin prochain, entre 150 et 200 personnes se sont rassemblées ce mercredi 27 novembre sur le parking de l’hypermarché pour soutenir les salariés… et influencer les négociations qui s’ouvrent.

« Nous sommes toujours dans le déni. Aujourd’hui, nous manifestons, mais nous avons encore du mal à exprimer ce que nous ressentons…” Karine travaille depuis 34 ans dans l’hypermarché Auchan de Bar-le-Duc. Comme les 107 autres salariés, elle a également appris la fermeture du magasin, mardi 5 novembre. « Quand nous sommes arrivés le matin, on nous a tous demandé de nous rendre dans la salle de réunion et nous avons annoncé la mauvaise nouvelle. Nous avons été étonnés. Nous n’avons même pas eu de réaction. Nous n’avions pas les mots. Nous ne nous y attendions vraiment pas. Aujourd’hui, nous sommes dégoûtés…”

« Nous espérons être soutenus au maximum, car avec plus de 500 emplois perdus dans la région ces derniers mois, difficile de dire que nous en retrouverons ailleurs… »

Décorcelle pascaline
Salarié FO chez Auchan Bar-le-Duc

Mercredi 27 novembre, entre 150 et 200 personnes se sont rassemblées sur le parking du supermarché. Salariés, retraités de l’enseigne, clients, délégués syndicaux d’autres commerces de la région, mais aussi les maires de Bar-le-Duc et de Savonnières-devant-Bar… ont tenu à témoigner leur soutien. Et expriment leur colère. « Il est scandaleux que la direction d’Auchan, qui continue de réaliser des bénéfices importants à l’international, qui a bénéficié d’aides de l’État et qui a racheté 97 magasins de l’ancien Casino en début d’année, ait choisi de sacrifier ceux qui ont permis ce succès pendant des années. », précise l’intersyndicale FO, CGT, CFDT du magasin de Bari.

Mettre la pression sur les négociations

“C’est une première manifestation pour faire pression”, ajoute Pascal Villain, secrétaire général départemental de FO. «Demain (aujourd’hui jeudi 28 novembre, ndlr) aura lieu la première réunion de négociation pour discuter du plan de sauvegarde de l’emploi. Le groupe Mulliez (propriétaire d’Auchan, ndlr) en a les moyens, donc on espère que les négociations seront sérieuses. » « Ce que nous souhaitons, c’est un reclassement au sein du groupe », ajoute Pascaline Decorcelles, salariée de FO. « Nous espérons être accompagnés au maximum, notamment pour ceux qui sont proches de la retraite, comme moi. Car avec plus de 500 emplois perdus dans la région ces derniers mois, difficile de dire qu’on retrouvera ailleurs…”

Aucun preneur

Que deviendront alors les près de 9 000 m2 du magasin Auchan de Bar-le-Duc ? « Lors de la réunion où le bouclage a été annoncé, nous avons posé la question à un repreneur. On nous a dit que des mesures avaient été prises au préalable et qu’il n’y en avait pas. Et qu’arrivera-t-il aux marchands de la Galerie ? », regrette le salarié. Fataliste, même sa collègue Karine n’y croit plus. “Tout est déjà décidé, nous ne resterons pas ouverts”, conclut-il. « J’espère juste que les négociations se dérouleront bien et que nous obtiendrons ce que nous méritons. Nous avons passé la moitié de notre vie ici. Nous avons tout donné de nous-mêmes et de notre vie de famille. »

P.-JP

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Une « cascade de publicités »

« Chaque semaine ou tous les 15 jours, il y a une nouvelle annonce. Nous en sommes à plus de 600 emplois menacés dans le département ! » Pascal Villain a sorti sa calculatrice. Avec les 108 salariés d’Auchan, dont le magasin fermera en juin 2025, « 680 personnes » sont concernées par la suppression d’emplois dans la Meuse. » Ils sont également en grève chez Bonduelle à Saint-Mihiel. Et puis il y a Cora à Verdun. D’après Carrefour il y a trop de monde au sommet…”

Sans oublier la fermeture du siège départemental du Crédit Agricole (contre lequel une manifestation aura lieu vendredi 29 novembre), la disparition de la plateforme colis La Poste, la liquidation de la papeterie Stenpa à Stenay et les rachats de la Scop, non sans baisse de salaire, de la Bergère de et de la Meusienne à Ancerville. « Cette cascade d’annonces est un très mauvais signal pour le sud meusien. C’est une semaine sociale tendue dans une période très compliquée”, a déclaré Martine Joly, maire de la ville-préfecture de la Meuse, présente mercredi matin auprès des salariés d’Auchan.

 
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