Un ancien policier de Laval vient d’être réprimandé en éthique pour des propos complotistes sur la COVID-19 tenus en 2020 qui encourageaient la « méfiance populaire ».
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“Je suis à 100% sur le terrain depuis le début de la crise et il n’y a pas de pandémie (je ne dis pas ça [la] le COVID n’existe pas). Les hôpitaux sont vides. […] Les urgences ne sont pas débordées.
“Mettez des masques, [on] le fait devant les témoins et le public pour respecter la loi, pour donner l’exemple. Nous partons [fout] très raide entre nous.
C’est le genre de messages que Maxime Ouimet a publié sur Facebook alors que le virus se propageait comme une traînée de poudre à travers la province.
Des propos controversés concernant le COVID-19 qu’il a tenus sur Facebook.
Screenshots taken from the Facebook accounts Policier du peuple pour le peuple and Microbeau
Très récemment, le tribunal de déontologie policière a déclaré l’ancien policier coupable d’avoir agi de manière à ne pas préserver la confiance du public dans sa profession.
M.e Angèle Chevrier, qui représente le commissaire à la déontologie policière, a plaidé lundi pour une période d’interdiction de 12 mois. Ouimet n’a pas collaboré au processus disciplinaire. Le tribunal finira par se prononcer sur la sanction.
« Manigances »
A noter que la police est allée jusqu’à expliquer publiquement qu’il refusait de soumettre des rapports liés aux mesures sanitaires sous prétexte qu’il s’agissait de « manigances » visant à « contrôler et effrayer la population ».
«Le policier doit traiter les gens avec respect, présenter l’apparence d’une justice neutre, donc impartiale», souligne la juge administrative Louise Rivard.
« Par son message et son manque de réserve, l’agent Ouimet n’invite pas les citoyens à respecter les consignes des autorités en temps de pandémie, incite à la méfiance populaire et nuit au travail des policiers », ajoute-t-elle.
L’ancien policier Maxime Ouimet lors d’une manifestation anti-vaccin à Montréal, le 20 décembre 2020.
MARIO BEAUREGARD/AGENCE QMI
Celui qui s’identifiait sur les réseaux sociaux comme le « gendarme du peuple » a été rapidement retiré de la patrouille par son employeur et affecté à des tâches administratives.
Le patrouilleur fort de 12 ans d’expérience a finalement démissionné.
Manque de discernement
Dans une autre décision récente, Maxime Ouimet et une collègue, Karine Bernier, ont écopé respectivement de trois mois de disqualification et d’un jour de suspension pour une intervention remontant à août 2018.
Le duo s’était approché de jeunes hommes rassemblés dans le stationnement d’un complexe commercial de Laval après des plaintes concernant le bruit.
Ayman-Soufyane Lamghari se trouvait par hasard dans les environs. Il a commandé une pizza dans un restaurant et a rencontré un ami qui faisait partie du groupe.
Ne se sentant pas affecté par l’intervention, M. Lamghari est entré à l’intérieur pour récupérer sa nourriture.
Comme d’autres individus, il a ensuite été menotté pour « entrave ». Malgré ses explications à la police, trois contraventions lui ont été remises. Il a ensuite été acquitté par le tribunal municipal.
« Dans le cas de l’agent Ouimet, la Cour considère que sa plus grande expérience et le fait qu’il ait formé l’agent Bernier, donc qu’il a davantage orienté l’intervention, constituent des facteurs aggravants justifiant, à son égard, une sanction plus sévère », écrit-on. .
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