Israël a approuvé mardi soir un cessez-le-feu dans sa guerre au Liban avec le Hezbollah, après plus d’un an d’hostilités transfrontalières et deux mois de guerre ouverte entre l’armée israélienne et la puissante formation libanaise armée et soutenue par Téhéran.
La trêve à laquelle les Etats-Unis et la France travaillent depuis des semaines débutera mercredi à 02h00 GMT, soit 04h00 au Liban, a annoncé le président américain Joe Biden, qui a immédiatement salué l’annonce de l’accord.
Le cessez-le-feu a été approuvé dans la soirée par le cabinet de sécurité israélien, a indiqué le bureau de Benjamin Netanyahu. Avant ce feu vert définitif, le Premier ministre israélien avait indiqué, dans une allocution télévisée, que la durée du cessez-le-feu dépendrait « de ce qui se passe au Liban ». “En plein accord avec les Etats-Unis, nous maintenons une totale liberté d’action militaire” au Liban, a-t-il déclaré, avant d’ajouter : “Si le Hezbollah viole l’accord et tente de se réarmer, nous nous attaquerons”.
Intensifier la pression sur le Hamas
Une trêve au Liban permettra à Israël de « se concentrer sur la menace iranienne » et d’« intensifier » sa pression sur le Hamas palestinien, contre lequel il mène une offensive meurtrière dans la bande de Gaza en représailles à son attaque sans précédent sur le sol israélien le 7 octobre. , 2023, a-t-il souligné.
Israël a bombardé mardi le centre de Beyrouth et sa banlieue sud, fief du Hezbollah, comme jamais auparavant depuis qu’il a lancé le 23 septembre une campagne de bombardements massifs visant le mouvement dans le pays voisin, puis y a commencé des attaques le 30 septembre. le sud.
Plus de clichés le soir
Peu après la déclaration de Benjamin Netanyahu, une autre frappe a visé un immeuble du quartier commerçant de Hamra, au cœur de Beyrouth, a constaté un journaliste de l’AFP. De son côté, l’armée israélienne a fait état de nouveaux tirs de projectiles visant le territoire national depuis le Liban.
L’agence officielle syrienne Sana a rapporté mardi soir que des frappes israéliennes avaient visé deux postes frontaliers entre la Syrie et le Liban, peu après l’annonce d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah qui entrera en vigueur mercredi à l’aube.
Aide internationale
Le président américain Joe Biden et le président français Emmanuel Macron ont déclaré mardi dans une déclaration commune que Washington et Paris veilleraient à ce que l’accord de cessez-le-feu au Liban soit « mis en œuvre dans son intégralité ».
« Les États-Unis et la France travailleront avec Israël et le Liban pour garantir que cet accord soit pleinement mis en œuvre et appliqué », ont souligné les deux chefs d’État. « Ils restent déterminés à faire en sorte que ce conflit ne provoque pas un nouveau cycle de violence », ont-ils ajouté.
Le ministre allemand des Affaires étrangères a évoqué mardi soir une « lueur d’espoir pour l’ensemble de la région ». « Les populations des deux côtés de la frontière veulent vivre dans une sécurité réelle et durable », a commenté Annalena Baerbock.
« L’accord doit perdurer »
Ce cessez-le-feu nécessitera « un travail considérable » pour assurer sa pérennité, a déclaré le représentant de l’ONU pour le Liban. « Cet accord crucial marque le point de départ d’un processus critique » visant à assurer la sécurité des civils des deux côtés de la Ligne bleue, la ligne de démarcation entre le Liban et Israël, et « un travail considérable reste à faire pour garantir la poursuite de l’accord », a déclaré Jeanine Hennis-Plasschaert dans un communiqué.
Il s’agit d’une « nouvelle très encourageante, surtout pour les populations libanaise et israélienne touchées par les combats », a déclaré mardi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
“Le Liban aura l’opportunité de renforcer sa sécurité intérieure et sa stabilité grâce à l’influence réduite du Hezbollah”, la puissante formation libanaise armée et soutenue par Téhéran, a souligné le dirigeant sur le réseau social Bluesky.
(AFP)