“On peut manifester en France sans casser, sans blesser”a déclaré le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, mardi 26 novembre sur franceinfo alors que les agriculteurs entendent multiplier les actions contre “obstacles” et le « normes ». «Je ne veux pas avoir deux poids, deux mesures» et “La violence n’est pas constitutionnelle” ajouta-t-il, croyant que « Leur cause est simplement« . Cette nouvelle mobilisation intervient après une première semaine de manifestations contre le traité de libre-échange du Mercosur, qui fera l’objet d’un débat à l’Assemblée dans l’après-midi. Suivez la situation dans notre diffusion en direct.
La FNSEA appelle au calme. “Nous ne sommes pas là pour embêter les Français”a réaffirmé Arnaud Rousseau, le président du premier syndicat agricole de France. Il a appelé les agriculteurs à ne pas blâmer “aux biens et aux personnes”, « parce que nous considérons que pour atteindre nos objectifs aujourd’hui, briser et menacer n’est pas une solution ».
Les agriculteurs occupent la terre. Après des actions symboliques la semaine dernière dans 85 départements, l’alliance majoritaire FNSEA-Jeunes Agriculteurs envisage d’occuper le terrain jusqu’à jeudi soir. La Coordination rurale, le deuxième syndicat agricole, organise mardi un rassemblement devant le Parlement européen.
Les députés parlent du Mercosur. Le débat à l’Assemblée nationale, prévu à partir de 15 heures, est organisé en vertu de l’article 50-1 de la Constitution. Un vote sera organisé mais il sera purement consultatif et rien n’obligera le gouvernement à suivre l’avis des députés.
La France tente de sortir de son isolement. La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a assuré lundi sur France Inter que la France progressait dans la construction d’une minorité de blocage au sein de l’UE face au Mercosur : après l’Italie, la Pologne a exprimé son rejet vendredi.
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