Uber ouvre à toute la Wallonie à partir du 1er décembre

Uber ouvre à toute la Wallonie à partir du 1er décembre
Uber ouvre à toute la Wallonie à partir du 1er décembre

Cson heure est belle : après une incursion dans quelques villes du sud du pays, Uber s’apprête à conquérir la Wallonie. Déjà largement présente à Bruxelles et en Flandre, la multinationale américaine va s’implanter dans toute la Wallonie au début du mois prochain.

La date n’a pas été choisie au hasard : le 1est En décembre entre en vigueur un décret wallon qui réforme la législation sur les taxis. Cela inclut désormais les « taxis de rue », emblématiques d’applications comme Uber, qui s’ajoutent aux « taxis de gare » déjà connus et situés à des endroits prédéterminés. Une manière de réguler le marché entre les taxis professionnels et les chauffeurs LVC (services de location de voitures avec chauffeurs).

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Uber avait déjà réalisé une première percée dans quatre villes wallonnes (Liège, Namur, Charleroi et Mons) avec son service UberTaxi (pour les taxis en gare). Désormais, c’est avec l’emblématique UberX que la multinationale compte séduire les Wallons. «Nos débuts dans ces villes ont été très excitants», se réjouit Laurent Slits, responsable des opérations d’Uber Belgique. « Cela renforce notre idée qu’il y a quelque chose à faire en Wallonie. » Bien qu’il se garde bien d’évoquer un nombre de déplacements – « en augmentation depuis le début », assure-t-il – ou des chauffeurs inscrits, Laurent Slits assure avoir eu des contacts concrets avec un certain nombre de chauffeurs et de clients potentiels : « Le bouche à oreille fonctionne , les passagers se parlent, les conducteurs aussi… Je suis convaincu que la Wallonie suivra le même modèle que les autres régions du pays. »

Surtout dans les (grandes) villes

Les futurs utilisateurs devront néanmoins se montrer patients : si Uber se dit « entièrement prêt », les conducteurs ne pourront demander de permis qu’à partir du 1est Décembre. « Serons-nous actifs partout en Wallonie tout de suite ? Non», admet le manager. « Mais j’ai bon espoir, tous les signaux sont au vert. Quand il y a une réforme, il y a toujours un petit temps d’adaptation. Cela sera progressif et tout dépendra de la réactivité des communes. » Car, différence avec les systèmes flamand et bruxellois, les permis seront délivrés par les administrations communales – ce qui obligera un conducteur à ne prendre que des passagers en provenance ou à destination de la commune où il est immatriculé. Conséquence : ce sont surtout les grandes et moyennes villes wallonnes qui seront « actives » sur l’application. « Mais si l’on prend l’exemple de la Flandre, après les grandes villes, les petites villes ont commencé à être connectées et maintenant il y a aussi une offre dans certains villages », explique Laurent Slits qui, malgré une législation qu’il juge moins favorable en Wallonie, « reste très positif sur l’évolution possible” du côté wallon.

L’arrivée d’Uber est-elle une bonne nouvelle pour la mobilité dans le sud du pays ? Pour éviter une « guerre des taxis », le décret prévoit, outre le système de licence communale, plusieurs lignes directrices comme un prix minimum (1,65 euros le kilomètre, 8 euros par trajet), un nombre maximum de taxis urbains autorisés par commune (un véhicule pour 1.500 habitants), etc. « Comme le covoiturage ou les voitures partagées, les taxis sont un segment nécessaire à la mobilité », expliquait l’ancien ministre wallon de la Mobilité, Philippe Henry (Ecolo), initiateur de la réforme, au moment de son adoption. «Cette réforme permet de proposer aux citoyens une offre plus flexible, moderne, sécurisée, transparente, durable et élargie avec l’arrivée des plateformes (…) avec des lignes directrices mises en place pour éviter une déréglementation du secteur. »

Belgique

 
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