un bilan de 1 078 morts « illégaux », selon les autorités saoudiennes

un bilan de 1 078 morts « illégaux », selon les autorités saoudiennes
un bilan de 1 078 morts « illégaux », selon les autorités saoudiennes

Les autorités saoudiennes coordonnent actuellement les actions à mener avec leurs homologues de différents pays d’Afrique et d’Asie, pour trouver une solution aux problèmes de trafic de visas pour le Hajj, relaye Assabah ce jeudi 27 juin.

Selon le quotidien, la responsabilité de cette situation incombe aux personnes qui interviennent dans le trafic de ces visas spéciaux, principale cause de centaines de morts à La Mecque et à Médine cette année.

«Ils abusent de la bonne foi des personnes souhaitant accomplir leur hajj et les envoient à la mort.», dénonce Assabahqui a interrogé un responsable du ministère du Tourisme à ce sujet.

Le responsable, ayant requis l’anonymat, a préféré éluder les questions posées, sous prétexte de «ne pas être au courant de ces choses», tout en demandant un délai supplémentaire, «découvrir».

Une autre personne contactée par le quotidien, occupant un poste à responsabilité au sein de la Fédération des agences de voyages, a refusé de répondre aux questions qui lui étaient posées.

Selon une source bien informée interrogée par Assabahles agences de voyages qui n’avaient pas bénéficié du quota alloué au Hajj de cette année 1445, défini à 250 places, ont eu recours à certaines méthodes détournées, sous prétexte de «aide» certains Marocains souhaitant accomplir les rites de pèlerinage, en leur faisant contourner les formalités officielles.

Selon la même source, le nombre d’agences de voyages agréées ayant participé à l’opération du Hajj cette année s’élève à 1445, soit à peine 31 agences, alors que l’année dernière, elles étaient 160.

A l’origine de cette baisse drastique, les nouveaux cahiers des charges adoptés entre-temps pour leur homologation, ce qui limite considérablement la concurrence entre eux.

Pour ce même interlocuteur, une enquête doit nécessairement être lancée, afin que les agences impliquées dans ce trafic et ayant violé ces dispositions soient traduites en justice, pour leur responsabilité indirecte dans la mort de Marocains lors du hajj de cette année.

Le quotidien cite le cas de l’Egypte, où les résultats d’une enquête menée rapidement ont conduit au retrait de l’agrément accordé à 16 agences de voyages, qui avaient délivré des visas électroniques pour l’Arabie Saoudite, non valables pour l’accomplissement du Hajj.

Ce sont précisément ces pèlerins non enregistrés par les autorités saoudiennes, originaires de différents pays, dont le Maroc, et qui ne disposaient pas d’un badge attestant de leur statut de pèlerin, qui ont perturbé le déroulement des rites.

Bien que des mesures de sécurité aient été prises pour assurer le bon déroulement de certains rites du pèlerinage, notamment dans la vallée de Mina, lors de la lapidation symbolique des stèles de Satan, les forces de sécurité saoudiennes qui étaient déployées dans ces lieux n’ont pas pu contenir le grand nombre de pèlerins illégaux, indique Assabah.

Les laissez-passer que devait porter chaque pèlerin ne sont pas des insignes superflus, souligne le quotidien, qui précise qu’il s’agissait de «un moyen d’identification, d’organisation, de régulation et de facilitation de l’opération» pour que chacun des pèlerins se retrouve orienté vers le site où il était censé se trouver, tout au long de l’accomplissement des rituels du hajj.

L’anarchie qui a régné à certaines époques, provoquée par les trafiquants de visas non conformes, a donc entraîné la mort de plusieurs centaines de personnes, dénonce Assabah.

Sur les 1 300 décès annoncés par les autorités saoudiennes, 1 078 n’avaient pas été enregistrés auprès des autorités chargées d’organiser le Hajj.

Ces pèlerinsclandestin» représentent ainsi 83% des décès enregistrés, indique le quotidien, qui ajoute qu’à la suite de ces drames, il était difficile de déterminer leur identité, car les défunts ne portaient pas, comme cela avait été initialement prévu, un badge équipé de puces équipées d’un satellite. système de géolocalisation (GPS), obligatoire pour tous les pèlerins dûment enregistrés par les autorités saoudiennes.

Par Amyne Asmlal

26/06/2024 à 21h46

 
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