un premier vaccin autorisé disponible en pharmacie

Valneva France a récemment annoncé que son vaccin contre le chikungunya, baptisé IXCHIQ, était désormais disponible en France. Il est donc possible de l’acheter en pharmacie, sur prescription médicale obligatoire. Mais, pour l’instant, il n’est pas remboursé par l’Assurance Maladie.

Un vaccin unidose contre le chikungunya

Selon le VidalIXCHIQ est «le premier vaccin commercialisé en France pour prévenir l’infection provoquée par le virus chikungunya chez l’adulte». Celle-ci ne comprend qu’une seule dose, selon le schéma vaccinal préconisé dans l’AMM (AMM). Ceci a été obtenu pour le marché européen en juillet dernier. Aux Etats-Unis, le vaccin est déjà autorisé depuis 2023.

Cette autorisation est délivrée dans un contexte précis. En 2021, il n’y a eu que trois cas importés de chikungunya en France métropolitaine, selonInstitut Pasteur. Mais le les données de la surveillance renforcée en France métropolitaine concernant le Chikungunya, la dengue et le zika montrent cette année une augmentation. Ils rapportent 6 cas importés de chikungunya entre le 1er janvier et le 30 avril 2024, et 20 cas importés de chikungunya (y compris dans les départements colonisés par Aedes albopictus), du 1er mai 2024 au 18 novembre 2024.

Chikungunya : une maladie transmise par le moustique tigre rarement mortel

Le chikungunya est une maladie virale provoquée par un alphavirus transmis par la piqûre du moustique tigre. Habituellement, l’infection est plus présente dans les pays tropicaux où l’insecte est très présent, notamment dans les îles de l’océan Indien et d’Océanie, en Afrique, en Inde ou encore en Asie du Sud-Est. Mais le chikungunya fait son apparition et se multiplie en Europe, car le moustique tigre s’y est implanté. Selon le Vidalentre 2010 et 2015, il y a même eu quelques cas autochtones (non importés) de chikungunya dans le sud de la France.

Les symptômes du chikungunya sont les suivants, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) :

• fièvre ;
• douleurs articulaires sévères, souvent invalidantes et de durée variable ;
• douleurs musculaires;
• maux de tête;
• gonflement des articulations;
• nausée;
• fatigue ;
• éruptions cutanées.

“Les cas graves ou mortels de chikungunya sont rares, et sont généralement associés à l’existence d’autres pathologies.», indique l’OMS.

Pour l’instant, il n’existe aucun traitement curatif ; les solutions proposées aux patients ne font que soulager leurs symptômes. Le vaccin pourrait donc permettre, aux personnes particulièrement vulnérables, d’éviter de souffrir de cette maladie et de ses conséquences…. Toutefois, la Haute autorité de santé (HAS) n’a pas encore rendu d’avis à ce sujet.