L’argent de Martin St-Louis fait parler de lui

Alors que le système de santé québécois s’enlise dans les déficits, les compressions budgétaires et les établissements surchargés, un autre débat financier capte l’attention : le salaire exorbitant de Martin St-Louis, entraîneur-chef des Canadiens de Montréal.

Avec une équipe qui croupit au bas du classement de la LNH, St-Louis gagne actuellement 2,9 millions de dollars américains par saison.

Toutefois, c’est le contrat qui entrera en vigueur à partir de la saison 2025-2026 qui fait enrager les partisans : 5 millions de dollars par année jusqu’en 2027, ce qui le positionnera au deuxième rang des entraîneurs les mieux payés de la LNH. .

Dans le même domaine de « l’argent rend jaloux », la récente divulgation des salaires des médecins québécois par la RAMQ a révélé des chiffres vertigineux : 324 médecins ont empoché plus d’un million de dollars en 2023, un record absolu.

Parmi eux, huit ont dépassé la barre des 2 millions, et un chirurgien généraliste a atteint près de 3 millions de dollars, soit le revenu le plus élevé enregistré au Québec depuis 2014.

Ces chiffres sont particulièrement frappants dans un contexte où le système de santé québécois souffre de sous-financement, de pénurie de personnel et de longues listes d’attente.

Ces révélations créent une frustration croissante, mais aussi un terrain fertile pour faire un parallèle avec le salaire controversé de Martin St-Louis.

Depuis 2014, le nombre de médecins millionnaires a presque doublé, passant de 166 à 324. Cette augmentation est attribuée à une combinaison de facteurs, notamment la rémunération à l’acte, les primes d’éloignement et l’augmentation des coûts de pratique et d’équipement.

Selon la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), jusqu’à 70 % de ces revenus peuvent être absorbés par ces honoraires.

Malgré ces chiffres impressionnants, le système de santé continue de s’effondrer. En 2023-2024, les établissements de santé ont enregistré un déficit de 1 milliard de dollars, obligeant à des compressions budgétaires sans réduire les soins, selon Geneviève Biron, présidente-directrice générale de Santé Québec.

Ce paradoxe amplifie l’indignation du public, qui voit dans ces salaires astronomiques l’illustration d’un déséquilibre des priorités.

Alors que le débat sur les médecins millionnaires fait rage, le salaire de Martin St-Louis devient un symbole de gaspillage et d’injustice.

Le chirurgien généraliste le mieux payé au Québec en 2023 gagnait environ 3 millions de dollars, un chiffre similaire au salaire actuel de Martin St-Louis (2,9 millions de dollars américains).

Mais tandis que le premier sauve des vies dans un système surchargé, le second dirige une équipe de hockey en pleine reconstruction et sans succès notable.

À compter de 2025-2026, le salaire de St. Louis atteindra 5 millions de dollars par année, le plaçant au deuxième rang des entraîneurs les mieux payés de la LNH.

Pendant ce temps, seulement huit médecins au Québec ont franchi la barre des 2 millions de dollars. Cette comparaison amplifie le sentiment que Saint-Louis est surpayé pour un rôle dont les résultats sont loin de justifier une telle compensation.

Tant dans le système de santé que dans l’organisation canadienne, le public perçoit une culture où les relations personnelles et les statuts privilégiés priment sur la performance.

Dans le cas des médecins, c’est la rémunération à l’acte qui est critiquée, favorisant ceux qui « maximisent » les actions au détriment de la qualité des soins.

Pour St-Louis, c’est l’amitié avec Kent Hughes et sa notoriété passée qui semblent avoir pris le dessus sur son manque d’expérience.

Alors que le système de santé est constamment appelé à « faire plus avec moins », l’idée qu’un entraîneur de hockey puisse gagner 5 millions de dollars pour diriger une équipe médiocre soulève une question fondamentale : où sont nos priorités ?

Ce sentiment est amplifié par les coupures dans les services publics, contrastant avec la culture d’abondance perçue dans des domaines comme la LNH.

Le parallèle entre le salaire des médecins et celui de Martin St-Louis révèle une fracture sociale et symbolique. Les chiffres exorbitants des deux côtés ne passent pas inaperçus, mais là où les médecins peuvent justifier leurs revenus par des heures interminables et des enjeux qui sauvent des vies, St. Louis a du mal à convaincre qu’il mérite un statut d’élite parmi les entraîneurs de la LNH.

Dans les deux cas, ces salaires deviennent les symboles d’un système perçu comme dysfonctionnel, où l’efficacité et les résultats sont souvent éclipsés par le statut et les privilèges.

Pour les partisans des Canadiens et les citoyens du Québec, ces réalités alimentent une colère commune face à ce qu’ils considèrent comme un écart croissant entre ceux qui reçoivent et ceux qui méritent vraiment.

Le contraste est saisissant entre les performances de l’équipe et la taille de ce contrat. Là où plusieurs entraîneurs champions de la Coupe Stanley comme Jon Cooper (5,5 millions de dollars) et Mike Sullivan (5,3 millions de dollars) justifient leur salaire par des années de succès, Martin St-Louis continue d’en apprendre davantage sur le tas, avec des résultats désastreux et une confusion tactique évidente.

«Quand on pense à un entraîneur pee-wee payé comme un double champion de la Coupe Stanley, cela devient presque insultant pour l’histoire du Canadien. » écrit un utilisateur sur les réseaux sociaux.

L’organisation des Canadiens semble agir comme un « country club », un lieu où les relations personnelles priment sur les résultats.

Cette perception a été amplifiée avec la prolongation prématurée du contrat de St. Louis par Kent Hughes cet été.

Le contraste est d’autant plus frappant que Rod Brind’Amour, entraîneur des Hurricanes de la Caroline et véritable stratège, ne gagne que 2 millions de dollars par année, soit moins que le salaire actuel de St. Louis.

Le dévoilement des salaires des médecins québécois a aussi ajouté une couche de frustration.

Alors que 324 médecins gagnent plus d’un million de dollars par an, certains dépassant même les 2 millions, la population est indignée par les listes d’attente interminables et le déclin des services de santé.

Ces chiffres résonnent douloureusement lorsqu’on les compare aux 5 millions de dollars que Martin St-Louis recevra bientôt pour entraîner une équipe en reconstruction au sous-sol.

« Comment pouvons-nous justifier qu’un coach inexpérimenté touche à tant de choses alors que des médecins sauvent des vies dans un système sous-financé ? »

Les supporters, déjà frustrés par une reconstruction qui traîne, voient dans ces erreurs tactiques la preuve que St-Louis est parfois dépassé par son rôle.

Et avec un salaire qui rivalisera bientôt avec celui des meilleurs entraîneurs de la ligue, l’indulgence s’effrite rapidement.

Dans ce contexte, les appels au changement se font de plus en plus pressants. La situation sportive du Canadien, combinée à l’explosion médiatique autour des salaires dans la LNH et dans le système de santé, place Martin St-Louis dans une position délicate.

L’argent au Québec…rend jaloux…

Si les Canadiens ne redressent pas rapidement la situation, les 5 millions de dollars annuels de Saint-Louis deviendront le symbole d’un échec organisationnel monumental.

Et les supporters, déjà à bout de patience, ne resteront pas silencieux.

Voici le top 5 des médecins les mieux payés au Québec selon la RAMQ et le top 5 des entraîneurs les mieux payés de la LNH.

Médecins

Chirurgien général : 2 939 413 $

Omnipraticien : 2 429 301 dollars

Interniste : 2 419 523 dollars

Ophtalmologiste : 2 292 113 $

Radiologue : 2 146 042 $

Entraîneurs-chefs de la LNH

Mike Sullivan (Penguins) : 5,5 millions de dollars

Jon Cooper (Lightning) : 5,3 millions de dollars

Peter Laviolette (Rangers): $4.9 million.

Jared Bednar (Avalanche) : 4,9 millions de dollars

Bruce Cassidy (Golden Knights) : 4,5 millions de dollars

Martin St-Louis occupera donc la 2e place dès la saison prochaine.

 
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