“Je ne veux pas qu’ils aient honte”, pourquoi Gisèle Pélicot n’envisage pas de changer de nom de famille

“Je ne veux pas qu’ils aient honte”, pourquoi Gisèle Pélicot n’envisage pas de changer de nom de famille
“Je ne veux pas qu’ils aient honte”, pourquoi Gisèle Pélicot n’envisage pas de changer de nom de famille

Gisèle Pelicot, victime au cœur du procès Mazan, explique avec force pourquoi elle refuse de changer le nom qu’elle porte, malgré l’horreur des agissements de son ex-mari Dominique Pélicot.

Ce mardi 19 novembre 2024, Gisèle Pélicot s’est exprimée pour la dernière fois dans le cadre du procès Mazan qui se déroule au palais de justice d’Avignon depuis le 2 septembre. A la barre, elle a expliqué pourquoi elle refuse de changer son nom de famille, un choix motivé par le désir de transformer une histoire de honte en un combat pour la dignité, comme le raconte Huffpost. Le procès Mazan, qui mobilise le tribunal depuis dix semaines, se concentre sur des faits d’une exceptionnelle gravité.

Gisèle Pelicot accuse son ex-mari, Dominique Pélicot, de l’avoir violée à de nombreuses reprises et d’avoir laissé 50 hommes l’agresser sexuellement, sous soumission chimique. Face à un tribunal attentif et ému, Gisèle Pélicot a dénoncé ce qu’elle qualifie de « procès de lâcheté », soulignant la nécessité d’un changement sociétal concernant la façon dont nous percevons la violence sexuelle. Mais au-delà des questions juridiques, elle a aussi évoqué les conséquences, défendant avec force son choix de conserver le nom de la famille Pélicot.

Une notoriété imposée, un symbole assumé

Interrogée par les avocats de la défense, Gisèle Pélicot a expliqué que, contrairement à deux de ses enfants qui ont changé de nom, elle ne souhaite pas renoncer au patronyme qu’elle porte. “J’ai des petits-enfants qui s’appellent ‘Pélicot’ et je ne veux pas qu’ils aient honte de le porter”, a-t-elle déclaré. Un choix qui s’inscrit dans sa démarche pour combattre la honte liée au viol et rendre justice, non seulement à elle-même, mais aussi à sa famille.

Depuis le début du procès, Gisèle Pélicot s’est opposée à un huis clos, permettant ainsi une médiatisation importante. Son visage, désormais symbole de résistance, a été tagué sur les murs de nombreuses villes. « Quand je suis arrivé dans cette pièce, mes enfants avaient honte de s’appeler Pélicot. Je voulais le porter pour qu’ils n’aient pas honte », elle a expliqué. Elle conclut par une déclaration forte : « On se souviendra de Madame Pélicot, encore moins de Monsieur Pélicot. Je veux que mes petits-enfants n’aient pas honte de porter ce prénom. Nous nous souviendrons de la grand-mère, Gisèle Pélicot.

Dominique Pélicot : une défense en difficulté

Dominique Pélicot, principal accusé dans ce procès, était également invité à prendre la parole ce mardi. Face à ses enfants, il a réaffirmé qu’il ne “n’a jamais fait de mal”, avant de chercher à justifier ses actes en évoquant un traumatisme personnel. Il a notamment évoqué une agression sexuelle subie dans son enfance et un viol collectif dont il a été témoin.

Dans un discours confus, il tenta d’expliquer son comportement en disant : « Si je suis arrivé à faire ce que j’ai fait à travers des gens qui ont volontairement accepté ce que je proposais, je dois lui avouer que c’était pour soumettre une femme rebelle par égoïsme sans la faire souffrir comme ma mère souffrait, voilà tu as mon portable, tu tu peux en faire ce que tu veux, mais c’est comme ça.

 
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