fatiguée de Montréal, une victime du geyser se réfugie en Abitibi

fatiguée de Montréal, une victime du geyser se réfugie en Abitibi
fatiguée de Montréal, une victime du geyser se réfugie en Abitibi

Une victime de l’impressionnant geyser qui a inondé les rues du centre-ville de Montréal il y a trois mois est tellement dégoûtée par la Ville de Montréal qu’il a préféré déménager en Abitibi.

«Cela a précipité ma décision. je suis fatigué de tout ça […] Si je n’étais pas parti, je serais encore à l’hôtel après trois mois et deux semaines de camping avec ma sœur», s’exaspère Jean-François Latour, 61 ans.

Le 16 août, son appartement en demi sous-sol de la rue Dorion a reçu un mètre et demi d’eau après le bris de la conduite d’eau principale de 84 pouces qui a provoqué un geyser d’environ 25 mètres de haut au centre-ville de Montréal.

L’ancien appartement de Jean-François Latour, dans un demi sous-sol de la rue Dorion, à Montréal, a été complètement inondé lors de l’impressionnant geyser survenu à Montréal le 16 août.

PHOTO FOURNIE PAR JEAN-FRANÇOIS LATOUR

«J’étais dans l’eau jusqu’aux épaules», raconte l’enseignante à la retraite qui travaille maintenant pour la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ).

En attente

Plusieurs autres œuvres d’art uniques qu’il avait accumulées pendant 20 ans au Yukon et au Nunavut ont été endommagées. Trois mois plus tard, son ancien appartement est toujours en construction.

Son assurance a couvert une partie des dégâts, mais pas ceux de ses sculptures et peintures. Ils n’auraient pas non plus couvert l’augmentation de loyer qu’il aurait subie après les rénovations majeures de son logement.

Une sculpture en stéatite du Nunavut a été endommagée lors de l’impressionnant geyser du 16 août 2024.

PHOTO FOURNIE PAR JEAN-FRANÇOIS LATOUR

Il n’a reçu aucune aide du gouvernement Legault. « Ce n’est pas un débordement de rivière, ce n’est pas un refoulement d’égout, ce n’est pas un ruissellement d’eau. Cela se situe entre deux chaises », explique-t-il.

Et il attend toujours que la Ville traite sa demande de réclamation.

« La Ville n’a pas reconnu sa responsabilité. Pendant qu’elle est en négociations avec l’entreprise qui a construit la canalisation, celle qui a inspecté la canalisation, nous attendons », s’impatiente-t-il.

La Ville de Montréal a reçu 357 dossiers de plaintes de diverses natures à la suite du bris de canalisation, a indiqué Hugo Bourgoin, agent des relations publiques à la Ville de Montréal.

Il n’a pas précisé quand ces demandes seraient traitées.

Toujours à l’hôtel

“155 personnes, soit plus de 100 foyers, étaient encore à l’hôtel le 19 novembre”, a indiqué M. Bourgouin.

C’est le cas d’Irada Bissiau qui vit depuis trois mois dans une chambre d’hôtel avec ses chats.

Elle n’a jamais pu emménager dans son appartement de l’esplanade Cartier, prévu le 1est Septembre, où les câbles électriques ont été endommagés par l’eau et doivent être remplacés.

Initialement, le retour des évacués était prévu pour le 1est novembre, mais il a été reporté au 2 décembre.

« Nous sommes toujours dans le flou. La ville nous donne des informations à la dernière minute», déplore le coordinateur de production de 34 ans.

« J’espère juste que je ne passerai pas mes vacances de Noël dans un hôtel », soupire-t-elle.

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