Les Aztèques utilisaient des sifflets crâniens lors des cérémonies rituelles de sacrifices humains. Selon une étude de l’Université de Zurich (UZH), le son aigu de ces sifflets précolombiens a également un effet effrayant sur l’homme moderne.
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19 novembre 2024 – 16h18
(Keystone-ATS) Pour comprendre les mécanismes physiques derrière ce sifflement strident et hurlant, l’équipe dirigée par Sascha Frühholz, professeur de neurosciences cognitives et affectives à l’UZH, a créé des reconstructions numériques 3D de sifflets crâniens aztèques du Musée ethnologique de Berlin.
Ces modèles présentent une construction interne unique avec deux chambres acoustiques opposées qui produisent des turbulences de l’air et un son aigu caractéristique. “Nous ne connaissons aucun instrument de musique comparable dans les cultures précolombiennes ou dans d’autres contextes historiques et contemporains”, affirme le professeur Frühholz, cité mardi dans un communiqué de l’UZH.
Les sifflets symbolisaient des éléments visuels et sonores d’êtres mythologiques de la pègre aztèque Mictlan. Le son produit servait probablement à préparer les victimes de sacrifices humains à y descendre.
Comme un cri humain
Les scientifiques ont diffusé des enregistrements sonores de ces sifflets à diverses personnes tout en mesurant leur activité cérébrale. En plus des réactions dans les régions du système nerveux affectif, des activités dans les régions du cerveau qui associent les sons à une signification symbolique ont été observées.
Cela indique que les sons du coup de sifflet mortel déclenchent à la fois une réaction psychoaffective et un traitement mental du symbolisme sonore chez les auditeurs, selon ces travaux publiés dans la revue Communications Psychology. Subjectivement, les sons étaient perçus par les auditeurs comme extrêmement effrayants, comme un véritable cri humain.
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