Hélène Sandragné, présidente du Conseil départemental de l’Aude, estime se trouver face à une équation impossible à résoudre. L’effort demandé aux départements serait excessif : sa collectivité doit construire un budget, avec 20 millions d’euros de recettes en moins.
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“Derrière moins de 20 millions de budget, ce sont des femmes, ce sont des enfants, ce sont des associations“, declares, exasperated, Hélène Sandragné. Le président du Conseil Départemental de l’Aude estime que l’effort demandé aux services est disproportionné. Eux seuls soutiendront la moitié des 5 milliards d’euros d’économies demandés aux collectivités locales. L’équation semble impossible à résoudre.
“Je vais vous donner un exemple. Dois-je réduire la prestation d’indemnisation du handicap ? Mais qui peut penser ça ? Je ne me soucie plus des universités ? Ou des routes ? Mais de toute façon, qui peut nous demander ça ?s’exclame-t-elle avec colère.
Réunis à Angers la semaine dernière lors d’un congrès, les départements ont reçu leur feuille de route. Pour le président du conseil départemental de l’Aude, il n’y a pas de marge de manœuvre. Seule recette supplémentaire : la hausse d’une taxe sur les transactions immobilières, la DMTO. Un verre d’eau pour les efforts demandés.
“Aujourd’hui, je suis à au moins 23 millions de revenus par rapport à ce qui m’a été annoncé. Si je calcule effectivement le DMTO qui m’est proposé, c’est 3 millions”, poursuit le président socialiste.
Le département de l’Aude devra donc réaliser 20 millions d’euros d’économies. Mais les prestations sociales versées par cette collectivité ne peuvent être réduites : aide à l’autonomie, indemnisation du handicap, RSA.
Eric Menassi, président (PS) de l’association des maires de l’Aude craint pour la capacité d’investissement des collectivités locales. “Chaque jour, les collectivités investissent. Ils travaillent pour leurs concitoyens avec des services à la population. Paralyser ces communautés, c’est paralyser la France. déclare-t-il.
Les Conseils départementaux devraient manifester leur colère lors d’une semaine nationale d’actions en décembre.