Station de ventilation STM | “Ils séparent notre famille”

Station de ventilation STM | “Ils séparent notre famille”
Station de ventilation STM | “Ils séparent notre famille”

Poussière, bruit et circulation fermée pour quatre ans : un chantier de la Société de transport de Montréal (STM), qui veut construire une station de ventilation mécanique dans Rosemont–La Petite-Patrie, fait craindre un calvaire aux citoyens. Mais surtout, l’affaire menace une famille d’expropriation.

« Ils séparent notre famille », regrette Trivi Ly. Ses parents, arrivés au Québec à la fin des années 1970, sont propriétaires du 530-532 rue de Bellechasse depuis 1983. Âgés de 72 et 73 ans, ils y habitent avec leurs deux enfants, Trivi, 48 ans, et sa sœur. 50 ans.

Le foyer intergénérationnel risque désormais d’être exproprié d’ici la fin janvier, la STM souhaitant construire une station de ventilation mécanique sur le terrain du duplex.

Ce poste, que l’entreprise qualifie de « nerf » pour la sécurité du métro, sera situé entre l’avenue De Chateaubriand et la rue De Saint-Vallier. Il doit remplacer le poste actuel, qui arrive en fin de vie utile. Une station de ventilation évacue essentiellement l’air chaud du métro par les entrées et les grilles de ventilation.

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PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

La STM assure qu’« une dizaine d’emplacements ont été étudiés avant d’opter pour le site situé au 532 Bellechasse ».

Les travaux devraient débuter à l’automne 2026 et se poursuivre jusqu’en 2030. Ils entraîneront la fermeture du tronçon routier pendant toute la période. La population craint également des conséquences sonores importantes dues aux travaux de démolition, mais aussi des impacts forts sur la qualité de l’air, compte tenu de la poussière.

M. Ly prétend que les quelque 569 000 $ offerts à ses parents sont insuffisants. « Dans ce quartier, impossible de trouver quoi que ce soit à ce prix-là. Mes parents sont définitivement fous. [Si ça se produit]Je vais en appartement et mes parents en RPA. Cela n’a aucun sens», explique-t-il.

Ma mère est tellement déprimée, mon père panique. À la maison, l’ambiance est tellement tendue parce que nous sommes tous stressés. Je ne souhaiterais cela à personne, car c’est inouï et inhumain.

Trivi Ly, résidente de la rue de Bellechasse

Pétition lancée

En ligne, une pétition souhaitant empêcher l’expropriation de cette famille avait déjà récolté des centaines de signatures depuis sa mise en ligne dimanche. Une première séance de consultation publique a eu lieu sur le sujet la semaine dernière.

Plusieurs citoyens se sont rendus au conseil municipal de Montréal, lundi soir, pour dénoncer les impacts de ce projet.

Cela entraînera des détours dans les ruelles, de la circulation, des risques d’accidents pour les piétons et les enfants. En termes de bruit, l’impact sera considérable quand on sait qu’il y aura des dynamitages pendant quatre ans. Cela signifie également un camionnage intense par la suite.

Tristan Desjardins-Drouin, résident du secteur

Selon lui, le lieu choisi « ne fonctionne tout simplement pas ». «C’est un peu comme s’ils avaient pris la voie rapide», affirme M. Desjardins-Drouin, qui affirme que la STM possède néanmoins «quatre autres terrains qui ne nécessitent pas d’expropriation et qui lui appartiennent» à proximité. .

Piqué, le président du conseil d’administration de la STM, Éric Alan Caldwell, a rétorqué que plusieurs stations de ventilation «sont très bien intégrées au tissu urbain résidentiel». “Il y a un savoir-faire qui s’est développé pour minimiser les impacts”, a-t-il déclaré.

Une nécessité, affirme la STM

Plus généralement, le transporteur montréalais assure qu’« une dizaine d’emplacements ont été étudiés avant d’opter pour le site situé au 532 Bellechasse ».

« Plusieurs éléments ont été considérés, notamment la faisabilité technique par rapport aux besoins de ventilation et aux objectifs d’évacuation des personnes ; intégration dans l’environnement; les coûts et les contraintes de la Ville et de l’arrondissement. C’est cet emplacement qui répond le mieux », précise par courriel sa porte-parole, Amélie Régis.

Elle ajoute que « le réseau de métro initial a été construit dans les années 1960, qu’une partie de ses équipements et infrastructures doivent être remplacés, et que c’est le cas de la station de ventilation Bellechasse ».

« Il faut rendre les équipements et les capacités de ventilation conformes aux exigences des normes de protection incendie en vigueur, améliorer la fiabilité et la robustesse du système de ventilation du tunnel et enfin mettre les niveaux sonores en conformité », poursuit M.moi Régis.

Son groupe prévoit « d’utiliser des briques en terre cuite, comme un rappel du quartier », tout en construisant avec un gabarit réduit « qui respecte le format des bâtiments voisins avec un langage architectural résidentiel ». Enfin, “il n’y a pas d’enjeu de santé publique autour du PVM lié à la qualité de l’air”, note M.moi Régis. « La qualité de l’air est bonne dans le métro, ce qui veut donc dire que la qualité de l’air en sortie des PVM est bonne. »

 
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