«Quatre gardes à vue [sont] en cours” après une nouvelle fusillade à Grenoble, a indiqué le procureur de la République de Grenoble Eric Vaillant, ce samedi, confirmant une information du quotidien The Dauphiné Libéré. “Des coups de feu ont été tirés cet après-midi” dans un parc du quartier Chorrier-Berriat, qui comprend une aire de jeux pour enfants, a-t-il ajouté. L’homme visé est reparti sans être touché.
La police a contrôlé puis arrêté un suspect en possession d’une arme de poing, avant d’arrêter trois autres hommes soupçonnés d’être ses complices.
Des événements similaires survenus au cours de la semaine
Vendredi soir, une fusillade avait déjà éclaté à Grenoble entre plusieurs personnes à bord d’un deux-roues et d’une voiture, selon le parquet. La fusillade s’est produite dans le quartier Saint-Bruno, connu pour être l’un des principaux points de vente de drogue de la ville.
La police, appelée par des riverains, a constaté la présence sur place de 16 caisses de munitions de calibre 9 mm, ainsi que des impacts sur la fenêtre d’un appartement. Aucune victime n’était présente sur place et aucune trace de sang n’a été relevée par l’identification médico-légale.
Jeudi, des explosions ont été entendues sur la place Saint-Bruno et la police a arrêté un homme en possession d’un sabre katana japonais. Mercredi après-midi déjà, une vingtaine d’hommes masqués et vêtus de noir avaient été agressés à proximité par des individus armés de couteaux, pour certains, et d’au moins une arme à feu. Deux coups de feu ont été tirés en l’air. Sur place, la police a interpellé deux personnes, dont un adolescent de 15 ans porteur d’une machette.
Notre dossier sur Grenoble
Depuis le début de l’année, la métropole grenobloise connaît un regain de tension, les autorités judiciaires n’hésitant plus à parler de « guerre des gangs ». Fin octobre, le procureur a dénombré une cinquantaine de coups de feu liés au trafic de drogue depuis début 2024, qui ont fait six morts.