La gouverneure démocrate de l’Etat de New York, Kathy Hochul, a annoncé l’entrée en vigueur, à partir de janvier, d’une taxe sur les véhicules entrant dans le centre de Manhattan, afin de réduire la pollution, désengorger la circulation et financer le métro vieillissant de la ville.
Ce projet controversé, entrepris en 2007 par l’ancien maire Michael Bloomberg, a connu de multiples rebondissements avant d’être relancé sous une forme allégée, avec un tarif réduit à 9 dollars par jour, contre 15 dollars initialement.
Une mesure qui devrait rapporter 15 milliards de dollars
“Nous allons désengorger nos rues, réduire la pollution et améliorer les transports publics pour des millions de New-Yorkais”, a assuré Kathy Hochul. Inspiré de modèles européens comme Londres ou Milan, le péage concernera les véhicules circulant au sud de la 60e rue à Manhattan, où 700 000 véhicules s’entassent chaque jour à une vitesse moyenne de 11 km/h.
Si la mesure promet de rapporter 15 milliards de dollars pour moderniser le métro new-yorkais, elle suscite de vives divisions. Les écologistes et certains habitants, comme Angela Dogançay, 74 ans, y voient un progrès : « C’est l’avenir, j’espère qu’elle pourra s’en sortir et que les New-Yorkais en prendront enfin conscience. »
Forte opposition, notamment de la part de Donald Trump
L’opposition reste cependant forte, notamment de la part des conservateurs, des chauffeurs de taxi et du New Jersey voisin. « Une taxe supplémentaire ne fait que nous vider un peu plus les poches », critique Denis Cruz, un entrepreneur de 56 ans. “C’est injuste pour les classes populaires et moyennes”, ajoute-t-il.
Le président élu Donald Trump, farouche opposant à cette initiative, a dénoncé un projet qui « nuira aux travailleurs, aux familles et aux entreprises ». Les élus républicains ont réclamé son intervention pour bloquer ce qu’ils qualifient d'”opération absurde de vidange des embouteillages”. Kathy Hochul a cependant choisi un calendrier visant à éviter un éventuel veto de l’administration Trump, l’introduction de la taxe peu avant son investiture.