Donald Trump a été élu la semaine dernière avec un résultat très convaincant, prenant le contrôle de la Maison Blanche, du Sénat et, très probablement, de la Chambre des représentants.
Ainsi, M. Trump dispose de toute la légitimité nécessaire pour avancer sur ses priorités et ses engagements électoraux. Et on a bien vu, ces derniers jours, que le président américain ne perdait pas de temps en nommant ses proches collaborateurs à des postes clés au sein de son administration.
De notre côté, les politiciens québécois et canadiens doivent aussi travailler fort, car les prochains mois risquent d’être tumultueux.
Peur
M. Trump n’hésitera pas à attaquer nos producteurs soumis à la gestion de l’offre, nos producteurs d’acier et d’aluminium, et la frontière risque d’être mise à rude épreuve.
Depuis une semaine, certains responsables politiques ont exprimé leur grande inquiétude suite à l’élection de Trump.
Oui, il peut y avoir des conséquences importantes liées à ses décisions de l’autre côté de la frontière, mais nous ne pouvons, pour notre part, rester les bras croisés.
Par exemple, il est évident que M. Trump utilisera la menace de droits de douane sur nos biens et services dans le cadre de la révision de l’accord Canada-États-Unis-Mexique.
Il est donc impératif d’aller sur le terrain, auprès des États qui importent nos produits, pour leur démontrer l’importance de garder nos frontières ouvertes.
Deux mois
Au cours des deux prochains mois, nos politiques doivent parler aux Américains car ils sont les mieux placés pour faire pression sur Donald Trump.
Cette stratégie a fonctionné pendant le premier mandat de M. Trump, elle devrait donc à nouveau porter ses fruits.
Mais nos politiques devront courir plus vite que Donald Trump, car à le voir ces derniers jours, il semble avoir mis le pied à terre.