Le projet de budget 2025 a été rejeté mardi à l’Assemblée, notamment par les voix de la coalition gouvernementale et du Rassemblement national.
Publié le 11/12/2024 20:35
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“Ce n’est pas une surprise mais c’est une première, il n’y a jamais eu de budget à l’Assemblée qui ait été rejeté par sa propre majorité”réagit Eric Coquerel, député de La France insoumise de Seine-Saint-Denis et président de la commission des Finances à l’Assemblée nationale, mardi 12 novembre au soir sur franceinfo, après le rejet du projet de budget 2025 notamment par les voix du gouvernement de coalition et le Rassemblement national.
«Cela montre clairement l’échec du gouvernement Barnier qui n’a été capable ni d’éviter les changements que nous avons réussi à apporter dans ce budget, ni de faire adopter son budget. C’est une défaite majeure”il explique. Dans ce scénario de front inversé, les députés ont rejeté par 362 voix contre 192 le parti “recettes” de ce projet de loi de finances (PLF), ce qui revient à repousser l’ensemble du texte. L’exécutif peut désormais transmettre son texte à un Sénat à la composition plus favorable.
Le budget de l’État avait été largement remanié offrant une version « Compatible NFP » selon Éric Coquerel. Ce qui a poussé le ministre du Budget à dénoncer « un matraquage fiscal »dénonçant les nouveaux impôts sur les superprofits, les superdividendes, les rachats d’actions et même la richesse des milliardaires. Ce poste est assumé par Eric Coquerel, avec pour résultat « 75 milliards de revenus supplémentaires prélevés uniquement sur les ultra-riches et les très grandes entreprises, on n’a pas touché aux PME ni aux TPE. Emmanuel Macron avait tellement profité aux grandes entreprises, c’est assez facile au final de récupérer 75 milliards”.
« 95 % de nos mesures concernent les 0,1 % des entreprises les plus riches et les plus grandes. Nous avons supprimé des taxes dont aurait souffert la grande majorité des Français, je pense à la taxe sur l’électricité.»
Eric Coquerel, député LFI et président de la commission des Finances à l’Assemblée nationaleen soirée franceinfo
Le président de la Commission des Finances estime qu’il est nécessaire « Taxer les ultra-riches pour investir dans l’écologie. Ce que nous proposons, c’est qu’il faut taxer les revenus du capital qui ne sont pas investis, ceux qui enrichissent trop les actionnaires pour les remettre du côté des productifs, des salariés, des PME, des TPE, tout le contraire de ce qui a été fait depuis plusieurs années ».