Donald Trump avance ses pions dans la formation de sa future administration. Le président élu nomme des loyalistes à des postes clés tout en exigeant qu’ils puissent assumer leurs fonctions sans un laborieux processus de confirmation au Sénat.
Un dur à cuire à l’Immigration
Le républicain de 78 ans a annoncé dimanche qu’il allait confier la brûlante question du contrôle de l’immigration aux frontières à Tom Homan, un partisan de la ligne dure. Surnommé le « Border Tsar », il avait déjà dirigé l’agence chargée du contrôle des frontières et de l’immigration (ICE) sous le précédent mandat de Donald Trump.
C’est lui qui sera chargé d’expulser les migrants illégaux, selon la promesse du républicain faite lors de sa campagne électorale. Dans ses discours, Trump s’en est pris à plusieurs reprises aux immigrés illégaux, exacerbant les craintes d’une « invasion ». Il a grandement exagéré les tensions locales et induit son auditoire en erreur sur les statistiques et la politique d’immigration. Le président élu a également diffusé de « fausses nouvelles » affirmant que des migrants haïtiens de Springfield, dans l’Ohio, mangeaient les animaux de compagnie des résidents.
Lors de la Convention nationale républicaine en juillet, Tom Homan a déclaré : « J’ai un message pour les millions d’immigrés clandestins que Joe Biden a autorisés à entrer dans notre pays : vous feriez mieux de commencer à faire vos valises maintenant. »
Un pro-israélien à l’ONU
Donald Trump a d’ailleurs déjà désigné l’ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies en la personne d’Elise Stefanik. Élue au Congrès en 2014, alors qu’elle n’a que 30 ans, elle a d’abord exprimé une voix modérée, avant de s’affirmer peu à peu comme pro-Trump.
Puis, elle a défendu avec virulence le président lors de sa première procédure de destitution, en 2019, avant de refuser de certifier l’élection présidentielle remportée par Joe Biden en 2020. Fervente partisane d’Israël, Elise Stefanik a accusé l’ONU de « languir dans l’antisémitisme » la dernière fois. Octobre.
Il suffit de dire que son arrivée aux Nations Unies a ravi Israël : à une époque où la haine et les mensonges remplissent les couloirs de l’ONU, votre clarté morale résolue est plus nécessaire que jamais », lui a écrit l’ambassadeur israélien. aux Nations Unies, Danny Danon, la félicitant pour sa nomination.
De directeur de campagne à chef de cabinet
Le bientôt 47e Le président américain avait déjà procédé jeudi à sa première nomination majeure en choisissant une femme, Susie Wiles, à la tête de son cabinet. Il a choisi celle qui fut sa directrice de campagne et qu’il surnomme « bébé de glace » en raison de son tempérament soi-disant imperturbable.
La nomination d’autres fidèles de Donald Trump à des postes clés pourrait intervenir rapidement. Le milliardaire Elon Musk, qui a très activement milité pour le républicain, pourrait ainsi être chargé de réorganiser en profondeur l’administration fédérale.
Quant à RFK Jr., neveu du président John Fitzgerald Kennedy assassiné en 1963 et candidat indépendant à la présidentielle avant de rejoindre Donald Trump, il pourrait se voir confier des responsabilités en matière de santé publique. Notoirement critique à l’égard de la vaccination, il a assuré jeudi sur NBC qu’il “n’enlèverait les vaccins à personne” mais a jugé que les Américains devraient pouvoir “décider individuellement”.
Donald Trump entend contourner les laborieux processus de confirmation sénatoriale des personnes qu’il envisage de nommer à des postes clés, malgré le fait que les républicains aient repris le contrôle de la chambre haute du Congrès. Pour ce faire, il envisage d’utiliser une clause permettant au président de procéder à des nominations temporaires lorsque le Sénat ne siège pas. “Tout sénateur républicain intéressé par le poste convoité de leader de la majorité au Sénat américain doit accepter (cette clause), sans quoi nous ne pourrons pas avoir de confirmation à temps”, a-t-il déclaré. écrit Donald Trump
(AFP)