le ministre de l’Économie veut « atténuer » la hausse prévue des cotisations sur les bas salaires

le ministre de l’Économie veut « atténuer » la hausse prévue des cotisations sur les bas salaires
le ministre de l’Économie veut « atténuer » la hausse prévue des cotisations sur les bas salaires

Pour parvenir à un déficit public de 5% du PIB l’an prochain, Antoine Armand n’exclut pas de nouvelles économies “en cours d’année si nécessaire”.

Le ministre de l’Économie et des Finances Antoine Armand veut « atténuer » la hausse des cotisations patronales sur les bas salaires prévue dans le budget 2025, en échange d’« d’autres efforts » qui pourraient porter sur la durée du travail.

« Le gouvernement entend les inquiétudes exprimées par les entreprises et le groupe EPR (Ensemble pour la République, NDLR) en particulier, concernant l’impact potentiel sur l’emploi » des cinq milliards de baisses de charges prévues, a déclaré dimanche 3 novembre le ministre des Echos.

Augmentation possible du temps de travail

« Je voudrais que nous améliorions notre proposition en commençant par réduire la hausse des cotisations sur les bas salaires. Il faudra trouver d’autres efforts”, qui peuvent “prendre plusieurs formes, notamment une augmentation de la durée du travail – qui reste insuffisante en ”, estime le ministre.

L’abandon d’un deuxième jour férié “est une piste parmi d’autres”, selon lui. Dans le budget, il n’est pas non plus question, assure-t-il, de « toucher au Pacte Dutreil » sur la succession d’entreprise, ni « de ce qui a fait le succès du crédit d’impôt recherche ».

M. Armand, qui participera lundi et mardi aux réunions de l’Eurogroupe et de l’Ecofin à Bruxelles, se dit favorable à un report de la réglementation CAFE imposant des sanctions à partir de 2025 aux constructeurs automobiles qui ne vendent pas suffisamment de voitures électriques.

Pour lui, « les constructeurs résolument engagés dans l’électrification des véhicules » ne devraient pas être concernés l’année prochaine.

« Un peu de bon sens européen »

Il discutera également vendredi à Berlin, avec ses homologues allemands, de la directive CSRD sur le reporting extra-financier des entreprises, qui entre progressivement en vigueur. “Sans remettre en cause l’objectif” de la circulaire, il appelle à “un peu de bon sens européen”, estimant que “le nombre d’entreprises concernées et les indicateurs obligatoires ne sont pas raisonnables”.

Sur le rôle de l’Etat-actionnaire, M. Armand estime qu’il « doit être stratège » et annonce qu’il « fera évoluer la doctrine dès le début » 2025.

Il sera à Calais mardi, pour la signature du rachat par l’Etat de 80 % d’Alcatel Submarine Networks, qui produit et installe des câbles sous-marins, « des actifs stratégiques clés », selon lui.

Le ministre réunira « dans les prochains jours » un comité scientifique chargé d’évaluer les modèles économiques de Bercy, après le dérapage inattendu du déficit public cette année, qui a conduit à la création d’une commission d’enquête parlementaire.

Pour parvenir à un déficit public de 5% du PIB l’an prochain, M. Armand n’exclut pas de nouvelles économies “en cours d’année si nécessaire”.

 
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