Dans le supplément de ce dimanche, à quelques heures de l’élection présidentielle aux Etats-Unis, Super rapport partage avec vous le quotidien d’Américains dont le cœur vacille entre Kamala Harris et Donald Trump. Tout d’abord, dirigez-vous vers le sud, vers le pays oublié de l’Amérique, où les habitants se sentent laissés pour compte. Dans la deuxième partie, nous nous rendons à Détroit, dans le Michigan. Onze ans après sa faillite, la ville reprend des couleurs.
La campagne oubliée de l’Amérique
Dans quelques jours, les Américains vont arbitrer l’une des campagnes les plus indécises de leur histoire contemporaine. Une fois de plus, l’élection présidentielle aux États-Unis se décidera par quelques centaines de milliers de voix dans les États clés, ceux qui oscillent d’un camp à l’autre d’élection en élection.
Kamala Harris et Donald Trump ont choisi d’y concentrer leurs voyages et d’ignorer une autre Amérique : celle des anonymes du sud du pays, des ruraux, des villes moyennes de Louisiane et du Mississippi, dont les habitants ont le sentiment de n’existent plus sur la carte gouvernementale. Ils sont pour la plupart conservateurs, parfois progressistes, souvent perdus, tous ébranlés par la hausse des prix, inquiets de l’avenir et laissés pour compte.
Un superbe reportage de Vincent Souriau et Julien Boileau qui discutent avec Jacques Allix.
Détroit : après le déclin, la Renaissance
Au centre de la campagne électorale, le réindustrialisation du pays. Nous voici dans l’un des États clés pour le vote du 5 novembre : le Michigan. Où la ville de Détroit, héroïne de la gloire américaine passée, a retrouvé des couleurs.
Les images de son déclin ont laissé des traces : des quartiers entiers laissés à l’abandon, des rangées de maisons en complète décrépitude.
11 ans après sa faillite, la ville qui fut le berceau de l’industrie automobile semble avoir définitivement tourné la page : les gratte-ciel brillent de mille feux en centre-ville, les avenues autrefois sordides ont laissé la place aux commerces branchés et aux hôtels de luxe.
Une renaissance qui a un prix, celui de la gentrification, l’arrivée de populations aisées dans les quartiers modestes, qui fait grimper les prix de l’immobilier.
Un reportage majeur d’Anne Verdaguer qui interviewe Jacques Allix.
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